01fév 11

Bordeaux, Vaulx-en-Velin, Villeurbanne, Grenoble, Valls, je suis en campagne.

Premier carnet de campagne 2012

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C_dsc0701’est une sorte de marathon de passer dans trois départements comme je viens d’y séjourner de jeudi à samedi. Il faut surtout d’abord bien faire ce pourquoi on est venu : prendre la parole de façon adaptée à la circonstance. C’est le plus simple. Il suffit d’avoir révisé avant quand c’est un sujet technique ou d’avoir fait un petit plan à mémoriser si la circonstance est plus informelle. D’autres fois l‘inspiration du moment fait son œuvre. D’une prise de parole il est attendu un effet de synthèse et d’information quand il s’agit d’un thème. Dans le cas où il s’agit d’un événement local il faut donner à voir ce qu’il signifie dans un angle et une portée plus large. Sans oublier la mission qui consiste à dire tout haut et clairement ce que chacun connaît bien mais ne sait si bien dire. C’est, au sens strict, la mission de « porte parole ».

Merci à Jean-Paul Romani pour l'illustration de ce billet.

La parole est un moment spécial de la vie de l’esprit. On se souvient d’une prise de parole qui vous marque _dsc0713autant que d’une chanson ou d’un texte. J’en témoigne. Un discours de Robert Badinter à propos d’une lettre d’amour en pleine campagne des municipales chante encore dans mon souvenir. Encore ne s’agit-il ici que d’une musique car le détail s’est évaporé. Mais j’ai des sons bien plus nets venant d’un discours de François Mitterrand, à propos du « bonheur », au Kursaal de Besançon. Je prends donc au sérieux cet exercice davantage qu’on l’imagine ! En fait c’est à quoi je crois qu’est voué pour l’essentiel mon travail. Il s’agit, d’une prise de parole à l’autre, de répandre des étincelles qui mettront, un jour ou l’autre, le feu à la plaine. Je n’ai jamais quitté de l’œil, comme intellectuel, cette idée de Marx selon laquelle « pour que les idées deviennent des forces matérielles il faut que les masses s’en emparent ». C’est sans doute cette idée qui m’a écarté d’un certain quiétisme à la façon des hommes du début des « Lumières » pour qui penser juste était suffisant. Montaigne distinguant le privé du public pour ce qui est de l’expression des idées ne vaut, sur ce point, que pour son époque si cruelle. Car que rapporta enfin cette prudence et réserve à se contenter de penser en secret et en bonne compagnie seulement ? A Toulouse, l’homme de bien, philosophe libertin, pourtant entouré de mille précautions, Lucilio Vanini, fut condamné le 9 février 1619 pour blasphème, impiété, athéisme, sorcellerie et corruption de mœurs, à avoir la langue coupée, à être étranglé puis brûlé. Le hurlement de Vanini fut le plus horrible de cette séance si l’on s’en tient à ce qu’en dirent les témoins. De là je déduis qu’il vaut mieux crier à l’assaut qu’au bucher. C’est une morale de vie qui aide à n’avoir peur du combat que raisonnablement, c'est-à-dire courageusement, étant entendu que ceux qui n’ont jamais peur ne sont pas courageux mais seulement inconscients.

Je me suis écarté de mon carnet de campagne pour y revenir dans une meilleure ambiance qui dira tout ce qui se passe pour moi tandis que je vais et viens. A Bordeaux je retrouvais mes amis avant de tenir une séance de questions réponses avec mon ami l’avocat Gérard Boulanger. Il m’avait d’abord permis une sieste entre le repas e_dsc0699t la librairie dans son logement du Bordeaux de centre-ville où se vit une ambiance bohème qui fait écho à mon très cher dixième arrondissement parisien. A la librairie il vint cent personnes écouter ce que j’avais à dire de mon livre sur lequel Gérard m’interrogeait. Je signais peu de livres car l’horaire se tenait de trop près. Bref passage à France 3 où le journaliste déclare à l’antenne qu’il vient juste de réaliser que je suis député de sa circonscription aux européennes tant il me voit peu dans le département. Cette fine remarque ne fait que souligner qu’il n’a pas suivi la campagne électorale, ni mes trois précédentes visites à Bordeaux dont lui-même ne sort jamais. Après avoir subi cela, qui passionna j’en suis certain les téléspectateurs, on me conduisit ensuite au lieu du débat du programme partagé contre « le capitalisme vert ». J’y retrouvais André Chassaigne et quelques caméras venues dans l’espoir de nous voir nous tirer les cheveux. Il y avait aussi là six ou sept cent personnes venues, elles, entendre et observer. Il est vrai qu’il est extrêmement difficile d’impliquer un tel nombre dans un débat réel. Mais du moins fit-on leur part à quelques prises de parole après celles de la tribune. De tous ceux qui intervinrent pour cadrer le sujet je ne dirai rien pour ne pas laisser voir ma préférence pour Corinne Morel Darleux qui en un temps record de dix minutes déclina tranquillement les principaux axes sur lesquels construire du programme concret qui ne perd rien en route de son contenu radical.  Mais la palme de l’éducation populaire revient à Maxime Vivas qui fit, avec le _dsc0710sourire, un exercice chirurgical et hilarant de démolition des fumées du « capitalisme vert » et de l’écologie de culpabilisation populaire. On me reconduit à l’hôtel l’estomac pratiquement vide, détail qui m’échappa sur le moment tout absorbé que j’étais alors à décrypter ce que j’avais entendu. Car outre le sujet, il y avait un non-dit, évidemment, celui de notre mutuelle candidature pour représenter le Front de Gauche, André et moi. Et à la faveur de quelques échanges j’ai pu mesurer que rien n’est vrai de ce qu’on lit ici ou là sur le caractère parait-il déjà convenu et accepté de ma candidature. C’est bien le contraire. Ici personne ne m’encouragea ni ne me soutint de quelque façon que ce soit parmi les dirigeants communistes présents. Plusieurs même, à l’inverse, m’expliquèrent différentes raisons, parfois contradictoires, pour eux de ne pas vouloir de ma candidature. Peut-être ma vision est-elle faussée par le fait que seuls s’expriment des voix qui y sont opposées. Peut-être. Mais peut-être que non. Le fait est que seule les voix contre s’expriment et que les autres ou bien n’y sont pas ou restent tétanisées. Et comme je n’ai jamais vu qu’une bataille soit gagnée sans être menée, je me demande comment tout cela se finira. Placé sous les feux de ceux qui s’opposent à ma candidature au Front de Gauche, ceux qui comme Olivier Besancenot ne se donnent même pas vingt quatre heures pour me rejeter, ceux qui comme Hamon font du zèle d’agression pour contenir la débandade de ses affiliés vers moi, plus les Plantu, et autres glaireux, j’ai besoin d’un ciré bien huilé pour marcher mon chemin sur le bord du toit. J’ai. Le Parti de Gauche est un ensemble effervescent, brownien à souhait, présent partout. Et une multitude anonyme m’accompagne de partout sur la toile comme dans la vie. J’avance. Quoiqu’il en soit, je suis en campagne.

Une semaine après ma proposition de candidature, j’en viens donc à ce que je vois. Je commence par le plus ingrat, c'est-à-dire les difficultés de ma position. Je n’ai pas voulu de cette méthode d’investiture qui oblige à se mettre en avant de façon aussi personnelle. Ses inconvénients sont trop évidents. Elle aboutit à m’obliger à dire sans cesse « je », puisqu‘il ne m’est pas permis de dire « nous », aussi longtemps que je ne suis pas investi par d’autres que le Parti de gauche. La seconde est que l’effet de personnalisation est amplifié alors même que par la multiplicité de ses interventions dans la rue, dans les colloques, les réunions, les conférences et les collectifs, le Parti de gauche s’est inscrit dans le paysage de la réalité militante d’une façon solide et croissante, reconnue de tous ceux qui mettent le nez dehors. Enfin, je ne peux_dsc1162 me référer qu’à mon livre puisque ni le programme partagé, d’ailleurs encore inachevé, ni les mille propositions de mon parti ne peuvent être portés sur la scène du fait même des conditions du processus de l’investiture commune du Front de Gauche. De la sorte je me fais farcir les oreilles de cette litanie geignarde qui fonctionne comme une injonction paradoxale. Que je dise « nous » ! Mais de quel droit le pourrais-je ? Aussitôt surgirait la cohorte bien intentionnée des scrupuleux : il n’en a pas le droit ! Que je m’y risque et l’on aura promptement fait de m’accuser de « personnaliser » la campagne ! Que dis-je : de succomber au présidentialisme, rien de moins. Que je ne personnalise pas la campagne ! Voila qui est plus simple à dire qu’à faire. Sans compter qu’il reste à m’apprendre comment mieux faire connaitre mon message en m’effaçant, dans le monde médiatique tel qu’il est ! Quand au programme, j’ai renoncé à répliquer. Rien n’y fait. A la remorque de ces journalistes qui parlent sans lire ni se renseigner, une petite cohorte de fine mouches me démasquent à bon compte : « mais où est votre programme ? » « Il n’a pas de programme ». Avant de s’affliger faussement : « tout le programme tout le parti,  c’est lui et rien d’autre ». Avoir renvoyé cent fois sur les mille propositions du Parti de Gauche n’a servi à rien car ce document ne comporte ni gros titre ni coloriages. Il n’y a pas d’autre moyen pour le critiquer que de le lire ! Autant dire que ce n’est plus de notre époque. Aujourd’hui l’affaire se présente ainsi : « pouvez vous nous dire concrètement, et rapidement car il ne nous reste que deux minutes et vos trois contradicteurs, doivent pouvoir répondre eux aussi, quel est votre programme économique et social surtout en matière de fiscalité compte tenu de la mondialisation et du poids de la Chine et de l’Inde ? ».

Et maintenant le positif. De loin le plus dense. L’énoncé des inconvénients que je viens d’évoquer vous signale seulement que je ne suis pas en train de me laisser fasciner par ce que je vois se produire. La vérité est que n’ayant jamais _dsc1159été candidat à une élection présidentielle mais seulement militant dans des campagnes présidentielles portées par un hyper appareil, je n’ai aucun point de comparaison. Cependant ce que j’enregistre s’analyse spontanément dans mon esprit à la lumière d’une longue, très longue, expérience de campagnes de toutes sortes qui me fait sentir d’instinct si c’est marée haute ou marée basse. C’est marée haute qui vient. Ce fait ne me concerne pas personnellement seulement. C’est une ambiance générale. Partout les réunions de l’autre gauche associative ou politique font salle pleine et participante. Les nôtres vont fort, elles aussi. Et là où je suis les soutiens sont nombreux, chaleureux et sonores. Cent personnes dans cette librairie à Bordeau, de nouveau cent dans celle-là à Villeurbanne, six cents à notre forum du programme partagé, trois cents dans ce quartier populaire de Villeurbanne, la quarantaine en pleine journée devant la fresque murale à Vaulx en Velin. Et puis il y a eu les mille deux cents qui retinrent leur place, bloquèrent les inscriptions une semaine à l’avance, pour le débat avec Jean François Kahn au forum de Libération à Grenoble ! Nombreux sont ceux qui ont voulu manifester, par leurs applaudissements sélectifs, une communauté de vue qui fait sens politique. Bref il se passe quelque chose. Il me faut le temps de vérifier cette sensation. De la recouper. Il est vrai qu’il ne faut pas être du parti de la sinistrose si l’on veut bien guerroyer. Rien de plus coupe jarret que l’armée des pisse vinaigre pour qui toute action est vouée à l’échec et aux « je vous l’avais pourtant bien dit » ! Mais, d’un autre côté, rien n’est plus trompeur en campagne que de se diriger d’après les approbations que l’on reçoit. Le bon voyageur ne doit perdre de vue la carte ni ses raisons de cheminer et cela doit lui suffir. Quoiqu’il en soit, je ne veux pas cacher ce que je ressens d’enthousiasmant, car cela m’enjoins des rebondissements dans la forme et le fond de notre campagne. Ce qui est certain c’est que pour tous ces gens, comme pour moi, la campagne est commencée.

Le vendredi j’étais dans le Rhône. On dit « j’étais à Lyon » pour faire court mais c’est assez réducteur. Là, on se trouvait à Vaulx-en-Velin. J’ai fait la visite au bras de Maurice Charrier l’ancien maire de la Commune, bien connu des Français pour son action dans le domaine de ce qu’il est convenu la « politique de la ville ». On a d’ailleurs plaisanté avec_dsc1135 son successeur, Bernard Genin,  sur l’inconvénient qu’il y a à succéder à une star. De fait, si sur le terrain tout le monde vient serrer la main du maire, dès qu’il s’agit de « Maurice », on voit autre chose. Les uns le prennent dans leur bras, les autres bousculent tout le monde pour lui dire un mot d’affection. Lui garde un air tranquille en toutes circonstances. J’envie cette sorte de sérénité. Quand à moi, je marchais, fier comme Artaban, aux côtés du candidat aux élections cantonales que présente le Front de Gauche. C’est le directeur de l’école du quartier. Un  homme jeune, grand et tranquille. Je le vois bâti à chaux et à sable, le sourire vissé sur les lèvres.  Le cœur semble simple et droit. C’est Nacer Denfir. Je suis ainsi fait qu’un instituteur ou une institutrice m’a toujours semblé appartenir à une sorte d’élite humaine. Sans doute parce que ma mère était institutrice. Puis maintes personnes dans la parentèle de ma fille. Ma mère commença sa carrière à l’école d’un bidonville en lisière de Tanger, puis parmi les petits cauchois d’Yvetot que limitaient d’autres obstacles bien plus cruels encore, tel cet alcoolisme ambiant qui révulsait les expatriés d’Afrique du nord que nous étions alors et qui n’avaient pas idée d’un tel fléau. Et, quelles que soient les circonstances, toute discussion avec un instituteur ragaillardit. Il ne traite jamais d’un enfant autrement que comme d’une personne perfectible. Le métier est bâti sur un humanisme en béton armé et une confiance dans l’humanité qui est un réconfort. Si vous doutez de tout allez discuter avec un « instit » pour reprendre pied dans le gout du futur. La suppléante de Nacer Denfir est Michèle Tortonese. Elle est infirmière. Voici donc un tandem d’humanistes professionnels. Une fois ce tableau mis en place, est-ce que l’on ne se sent pas capables de vider la mer avec ses mains ? Rien ne me rend plus fort dans ma tâche que de me savoir le porte parole de telles personnes. Il s’agit juste d’amener le drapeau à bon port électoral. Notre culture politique ne mourra pas. La relève est disponible. Elle entre en scène. Il faut souffler délicatement sur la braise. Elle marchera en tête des événements formidables qui se lèvent. J’en suis certain comme un Tunisien.

Voici le récit que j’ai lu dans France soir de ma journée passée à Vaulx-en-Velin, Lyon et Villeurbanne. « Mélenchon, épuisé et heureux ». Reportage à Lyon. « Dans la Renault Mégane qui le conduit au meeting qu’il doit tenir ce vendredi _dsc1123soir à Lyon, Jean-Luc Mélenchon dort : le président du Parti de gauche (PG) est fatigué, éreinté même. Une semaine plus tôt, il a officiellement fait acte de candidature à l’investiture du Front de gauche (PG et PC) pour l’élection présidentielle. Avant, Mélenchon ne s’économisait déjà pas : aujourd’hui, il se donne à fond. Une campagne de terrain qui l’aura conduit la semaine passée à Bordeaux, Lyon puis Grenoble. Une campagne médiatique aussi : invité d’Europe 1 et du Parisien hier matin, le leader d’extrême gauche est omniprésent dans les médias qu’il continue, par ailleurs, de brocarder. Avant de rejoindre les 200 personnes venues l’écouter à l’union locale CGT de Lyon, Mélenchon confie d’une voix douce, les traits tirés et les yeux rouges : « C’est bien que vous soyez venus. Que vous réalisiez l’épreuve physique que représente une campagne… »
« Plus tôt dans la journée, l’ancien sénateur PS de l’Essonne était, comme il dit, « chez lui ». Plus précisément dans une cité de Vaulx-en-Velin, banlieue populaire et communiste près de Lyon. « Chez lui » parce que, désignant le groupe d’une quarantaine de badauds qui l’entoure, essentiellement composé d’immigrés, Mélenchon assure : « Je les connais depuis une demi-heure, et j’ai l’impression de les connaître depuis toujours. » Venu inaugurer une gigantesque fresque murale peinte sur un pan d’immeuble et qui représente les habitants de la cité, le candidat l’observe longuement. Puis il fait « coucou » à une dame qui l’alpague de sa fenêtre et part se réchauffer dans une salle du quartier où l’attend un café. Ils sont quelques-uns à être venus écouter « un homme politique qui les tutoie amicalement et qui parle bien aux gens », pour reprendre l’expression d’Aziza, une mère de famille ravie de voir « en vrai » celui qu’elle ne voyait jusqu’ici « qu’à la télé ». A l’heure du goûter, c’est un Mélenchon vibrionnant qui prend la parole. On a le sentiment qu’il s’adresse à ces quelques sympathisants comme il parlerait sur la scène d’un Zénith. Il s’envole immédiatement : « Nous avons pour point commun une grande déchirure et le goût du bonheur », lance-t-il. Avant d’embrayer sur les dangers de la mondialisation, la nécessité d’un système éducatif plus juste et la leçon de « courage » donnée par les Tunisiens. Pour Mélenchon, il n’y a pas de fatalité face à la domination de ceux qu’il nomme « les belles personnes », les « importants ». C’est pourquoi, ici comme ailleurs, il exhorte son auditoire à « ne pas baisser les yeux ».
Et la fresque ? A la fin, il y revient : « Elle est superbe parce que j’en ai vu de drôlement moches que j’en voudrais pas chez moi_dsc1128 (sic), tandis que celle-là, elle est très belle. » Applaudissements. Avant de repartir du quartier, un dernier mot à son hôte, le maire de Vaulx-en-Velin, Bernard Genin. « Bon, on va y arriver ou pas ? » sourit Mélenchon. Genin est communiste, et le PC ne se prononcera qu’en juin sur le choix du candidat qu’il soutiendra. D’ici là, le patron du Parti de gauche doit convaincre les élus communistes réticents qu’il est l’homme de la situation.
« Convaincre aussi les militants. Comme Maurice, par exemple, venu se faire dédicacer « Qu’ils s’en aillent tous ! » (le best-seller de Mélenchon, déjà vendu à 60.000 exemplaires) dans une librairie de Villeurbanne. Maurice a apposé un gros autocollant PCF sur son blouson. Mélenchon ouvre le livre que Maurice lui tend, et dessine un grosse bulle autour de la citation de Jaurès qui ouvre le bouquin : « La nature et l’histoire – malgré leur brutalité, leur férocité – sont un cri d’espoir. ». Et il ajoute sa petite dédicace : « Tu vois, voici notre message fondateur. » Puis Mélenchon se tourne cette fois vers un militant PS, et l’en conjure : « Si t’es socialiste, vas essayer de nous chercher quelqu’un d’autre que Strauss-Kahn ! »
« Le VIIIe arrondissement de Lyon, 19 h 40, ce vendredi soir. Le parking de la Maison du peuple. Après une interminable traversée de la ville en voiture, Mélenchon attend dans un froid scandinave le début d’un direct pour la télévision lyonnaise. Une interview expédiée en… deux minutes. Le temps de manger à la main quelques tranches de jambon, le candidat enfile son costume de tribun et, pendant plus d’une heure, sans note et dans un rythme crescendo, fait frissonner la salle. Tour à tour, il invective, il proclame, il récite l’histoire de France et il tape sur le pouvoir. Questions de la salle, réponses de l’orateur. Le courant passe. Sur l’estrade, Mélenchon apparaît à la fois épuisé et dopé. Dopé comme quelqu’un qui, toute la journée, a entendu : « On compte sur toi, Jean-Luc. On a besoin de toi…».

Le dimanche, sans souffler, je monte sur mon cheval à huit heures quarante huit pour suivre mon emploi du temps. Métro Louis-Blanc, direction Chaussée D'Antin, puis ligne neuf vers Franklin Roosevelt. A dix heures tapantes émission débat avec Manuel Valls. Je suis dorénavant le meilleur spécialiste de la pensée Valls sur la scène politique. J’ai avalé des kilos de notes sur ses déclarations et lu son livre de la première à la dernière page. Ce garçon n’a pas été très correct avec moi, on le sait. Ce_dsc1263pendant contrairement à ce que disent ses petits camarades, il n’est nullement marginal dans le mouvement socialiste international. Tout au contraire. C’est lui qui est positionné sur l’axe central de la social-démocratie européenne actuelle avec laquelle j’ai rompu. Le 27 décembre dernier Valls participait à New-York au colloque international des « leaders progressistes », aux côtés notamment de Tony Blair, de Bill Clinton et de John Podesta, Président d’American progress. Ces hommes ont été les inventeurs de la voie démocrate et du système abrutissant de la triangulation, règne de la fausse monnaie politique. L’ancrage nord américain de la pensée de valls n’est pas un secret et lui-même ne s’en cache pas. Dans un entretien pour "Le meilleur des mondes", au printemps 2008, il s’exclame : "J’admire profondément les États-Unis. Il faut toujours être attentif à ce que pensent les intellectuels et les responsables politiques américains. Au-delà des shows et de la communication, la campagne des primaires est aussi très intéressante. Du point de vue des programmes, par exemple, ce qui est avancé sur la protection sociale mérite notre attention. Nous avons à apprendre de la gauche américaine". On aurait tort de croire à une pure contemplation intellectuelle. Valls cotise sans barguigner et connait les mots à prononcer pour être bien entendu de ceux à qui il veut adresser un message. Sur son blog, le 15 décembre 2009, il ne tergiverse pas : "Ma position est claire : l'envoi de soldats supplémentaires est une nécessité". "La guerre menée en Afghanistan n'est pas celle de l'Amérique, mais bien celle de la communauté internationale contre l'un des foyers majeurs du terrorisme". La solution "la plus cohérente […] reste celle de renforcer la présence militaire en redoublant d'effort sur la sécurité de la population, la formation des forces afghanes et la reconstruction du pays.""L’essentiel est bien de gagner la guerre pour gagner la paix". On connait la musique et les paroles. Ce sont les mêmes sa chaque invasion.

C’est bien pourquoi en novembre 2010, Manuel Valls était à Rome pour participer à la première rencontre européenne organisée par le mouvement « Ensemble pour le Parti Démocrate ». "Il s’agit-là d’une première étape afin de construire une politique démocrate crédible et séduisante pour renverser les gouvernements de droites européens qui sclérosent et divisent nos pays". Son livre le montre ouvertement acquis à la démarche blairiste qu’il assume avec force référence à_dsc0627 Anthony Guiddens le théoricien de la troisième voie et aux « socialistes » italiens du parti démocrate soutenu conjointement par le PSE et François Bayrou. Ce que cela veut dire est visible dans tous les pays dirigés par la social démocratie ou qui l’ont été dans la décennie passée. Et Valls n’a pas triché avec ses convictions dans les débats les plus pointus de la période récente. Je reviens naturellement, pour illustrer ce sujet, non à la fumeuse affaire des trente cinq heures mais sur la question du régime des retraites. Valls prône sans complexe l'allongement des cotisations. En Avril  2010 il brutalise le tabou pour être dans le style des modernes sans complexe. « Pas de tabous » pour lui lorsque «il  y a des déficits qu’il va falloir combler, 10 à 12 milliards aujourd’hui, 50 milliards en en 2030. » Dés lors, « Oui à terme il faut arriver à (l’unité public / privé)», quant à la durée de cotisations "On ira au delà 41, 43 voir 45." Le 24 octobre 2010 il joue les serre file en opposition à un Benoit Hamon qui essaie de brouiller les pistes en camouflant le contenu réel de la position du PS. C’est donc lui qui met les points sur les « i » en rappelant ce qu’il en est réellement de la position du PS. "Quand on est porte-parole du PS, il faut non seulement défendre le projet que nous avons adopté, qui intègre l'allongement de la durée de cotisation, et aussi être bien conscient -et Benoît est un garçon particulièrement intelligent- que l'élection de 2012 se joue sur la question de la crédibilité et de la vérité". Dès lors selon lui "il faut un allongement de la durée de cotisation parce que nous vivons plus longtemps. Faire autrement est impossible au vu des équilibres financiers. La gauche doit dire la vérité." "Nous ne devons pas de nier les évidences. Des raisons démographiques et financières mettent en cause la pérennité de notre système de retraite. L'augmentation des annuités de cotisation est donc inévitable. Et nous savons bien que nous ne reviendrons pas tous aux 60 ans". "Je prône l'idée d'un système de retraite à la carte." Pour finir, il va de soi qu’il s’est opposé à l'idée d'un référendum. Une idée "démagogique" selon lui. Car pour ces sortes de gens, "Un sujet aussi complexe ne peut pas être traité par une seule question."

Bien sûr tout cela n’était pas dans le débat organisé entre lui et moi sur Europe 1. Il s’agissait de réagir aux circonstances et de s’exprimer sur des sujets convenus à l’avance. Une partie d’entre eux ne vinrent finalement pas sur la _dsc1098table comme la question de l’Afghanistan ou celle encore plus brulante dans le contexte des révolutions tunisienne et égyptiennes, des  institutions. C’est bien dommage. Car pour Valls il n’y a pas de lien entre l’objectif démocratique et la réforme sociale. Au contraire, l’une retarderait l’autre. "La question institutionnelle ne sera pas au cœur de la prochaine campagne présidentielle" déclare Manuel Valls. La question démocratique n'est pas au centre du programme du PS. Donc, si le PS arrive au pouvoir, comme il "aura à traiter l'urgence économique et sociale", un grand chantier institutionnel risquerait "d'enliser son action". "Par souci de réalisme et d'efficacité, nos propositions ne prétendent donc pas reprendre la longue marche vers la VIe République". On se demande pourquoi cette référence à la sixième république puisque, selon lui, "l’enjeu principal n’est pas de réduire le pouvoir Exécutif mais de l’encadrer. Les canons du parlementarisme classique appartiennent à notre histoire ; ils ne s’inscrivent plus dans notre avenir." C’est le genre de message universaliste qui aura du mal à être entendu de l’autre côté de la Méditerranée ces temps ci. La démocratie parlementaire et le régime d’assemblée n’est plus notre avenir ? C’est ce qu’on verra. La Constituante le dira.

Mon grand quartier général m’avait fixé une ligne d’horizon pour ce débat. Pas de sang sur les murs. Pas d’accrochage avec les animateurs de l’émission, même si deux d’entre eux sont connus pour un parti pris très lourd. La technique du brise-glace : argumenter sans relâche et jusqu'à la moindre vis et moindre boulon du raisonnement. Le but : "que les socialistes qui écoutent s’identifient à Jean-Luc Mélenchon plutôt qu’a Manuel Valls". Histoire de les habituer. Dans ces conditions le laisser me tutoyer et ne jamais me défausser sur le bilan raisonné du passé. J’ai tenu ce côté de la ligne de crête, je crois. L’autre versant était plus simple : arriver aussi vite que possible sur des thèmes concrets. Mission accomplie notamment avec la brève séquence sur la politique économique puis avec la discussion sur le salaire maximum. Je reconnais à Valls qu’il ne se défausse pas. Mais nous ne fumes guère poussés sur ces thèmes par les organisateurs du débat. Sur le salaire maximum sa réserve s’entendait mais il fut fidèle à sa méthode de pensée en lançant qu’un tel « salaire maximum » ne pouvait être que le résultat de la négociation et non de la loi. Je pense le contraire. Cette question de méthode me parait centrale. Elle fixe les contours de deux stratégies. Celle de la souveraineté populaire contre la logique du contrat permanent.

Dimanche après midi, après vingt jours sans pause, je goûtais la joie simple des légumes dans leur canapé. Le mien est spécialement confortable. Presque un lit. J’allumais la télévision. Malheur ! Madame Le Pen chez Madame Lapix. Le boulot encore m’a rattrapé ! Pas mal, Madame Lapix !  Je prend note de la clef au bras qu’elle lui a fait et de l’étranglement sémantique bien placé au bon moment. Un petit régal avant de vous quitter. Ce billet de Pierre Marcelle paru dans libé du 27 janvier qui dit si bien comment la galaxie s'emmanche avec la planète. Servi avec le piment de rigueur.

«Qu'ils s'en aillent tous» se dit aussi : «Dégage !»,  par Pierre Marcelle. "Après Tunis, Le Caire, et en attendant la suite… La révolution, rien moins, et le même mot d'ordre : hier, «Ben Ali, dégage !» et aujourd'hui, «Moubarak, dégage !» En français dans le texte, s'il vous plaît, en référence tant à la langue du colonisateur qu'à sa Grande révolution, de 1789 et des Lumières, qu'à sa ministre des matraques et des canons à eau, Michèle Alliot-Marie. Un peu de tout cela, sans doute… Est-ce parce que ce «dégage !» sonne un peu violent, un peu vulgaire, aux aristocratiques oreilles que les fines bouches parlent si volontiers, quand «la rue» (sic) arabe s'embrase, de «contagion» ? Comme si l'exigence démocratique était assimilable à un choléra, une peste noire, une grippe espagnole, et son extension à une pandémie ! «Dégage !»… De quoi se pincer le nez, en effet, n'est-ce pas ?
Et voici qu'il m'apparaît soudain que ce mot-là, cet impératif-là, ressemble foutrement à cet autre, plus civil de passer par un subjonctif de souhait, et énoncé dans ces termes : «Qu'ils s'en aillent tous !» Ce n'est qu'une impression, bien sûr, mais c'est une impression forte. A considérer la façon dont est traité l'auteur de cette injonction (nous parlons bien sûr de Jean-Luc Mélenchon, alias «le bruit et la fureur»), craignons que les peuples du Maghreb ne se voient soudain affublés de quelque brassard vert frappé d'un croissant islamiste et d'un sabre terroriste, lesquels feraient à leur bras le répulsif équivalent des couleurs fascistoïdes que Plantu suggéra à celui du patron du Parti de gauche.
Sacré Plantu ! Sacré feignant, plutôt… Combien de fois nous l'aura-t-il fait, le coup du brassard, à la une du Monde ou ailleurs, comme un gimmick et le signe patent d'une ronronnante paresse intellectuelle ? C'est le risque, à dessiner comme à parler partout, de se répéter beaucoup. L'épisode de cette caricature banalement ignoble, mariant dans l'Express de l'autre semaine la fille Le Pen et le gars Mélenchon dans le même discours «néopopuliste» serait à peine anecdotique s'il ne venait à la suite, mais pas à la fin, d'une obsédante litanie, comme un grain de plus à l'infini chapelet de tous les dogmes.
Nous avions eu Manuel Valls, le contempteur des 35 heures, et sa «mélenchonisation des esprits»; nous avions eu Daniel Cohn-Bendit et son «Mélenchon laboure les terres du Front national» ; nous avions eu Jean-Paul Huchon et son «Mélenchon pire que Le Pen». Depuis, pas un jour sans que, par paresse comme Plantu, par tactique comme Cambadélis (voir Libération de mercredi) ou par ordinaire suivisme éditorial, l'antienne ne soit reprise dans tous les tuyaux, sur toutes les ondes et tous les plateaux.
Le balzacien (modèle Splendeur et misère des courtisanes) club de «la volaille qui fait l'opinion», comme chantait Souchon, en a fait une doxa. La tournante de leurs fauteuils musicaux l'affiche partout en une et la répète à propos de tout et de n'importe quoi. Tiens, la semaine dernière, au hasard de l'écoute de France Culture… Y aurait-on seulement parlé de Jaurès, sinon pour glisser que «de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, tout le monde se l'arrache» ? Certes. Et Sarkozy aussi, non ?
Ça ne vous rappelle pas les anathèmes de la même farine lancés des mois durant aux «nonistes» du référendum sur le traité constitutionnel européen, en 2005 ? A moi, si. Le résultat dudit référendum, lesté depuis d'une crise à bientôt quatre millions de chômeurs, aurait pu, crut-on, inciter nos bavards oracles à changer de registre, et, plutôt que nous agiter l'épouvantail d'un «nouveau 21 avril», à argumenter, ou, à tout le moins, considérer des programmes;à s'interroger à propos de laïcité, de salaire maximum, de redistribution, d'Europe, du FMI dans la crise, du démantèlement des services publics dans l'Etat sarkozien, ou que sais-je… A travailler, quoi, en se demandant pourquoi le NPA de Besancenot, autre diable ponctuel promu en son temps «idiot utile du Sarkozysme», est silencieux; pourquoi, à la candidature déclarée au Front de gauche, la direction du PCF ne laisse s'opposer que celles, sauvages, d'André Gerin, alias «Dédé la Burqa», et de ce vieux stalinien de Maxime Gremetz; pourquoi, au sein même du PS, il est des voix, et non des moindres, qui se refusent à réclamer pour le Front de gauche un trop précoce pilori…
Conscients des incertitudes planant sur leurs aléatoires «primaires», ces silencieux préfèrent laisser les crieurs publics «insulter l'avenir» dans d'imprudents jappements. La présidentielle, c'est dans quinze mois.
PS. Cesare Battisti… A tous ceux, nombreux, qui veulent sa peau, suggérons de méditer sur la censure des livres de ses défenseurs dans les bibliothèques de Vénétie (Libération des 22 et 23 janvier), et sur la très instructive tribune qu'a donnée Fred Vargas au Monde de jeudi."


509 commentaires à “Premier carnet de campagne 2012”
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  1. jean ai marre dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon
    Vous n'avez pas l'expérience des campagnes présidentielles en tant que candidat, c'est tout à votre honneur.
    Le Mélenchon nouveau est arrivé, il nous rempli d'espoir.
    Ménagez vous, la route est longue.

  2. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    Métaphore...

    le PS c'est l'ascenseur qui descend, le Front de Gauche celui qui monte.
    On va se croiser, c'est sûr.

  3. Duperray dit :

    C'est vrai qu'une certaine gauche n'aime pas les hommes providentiels. Mais vous avez su redonner de l'espoir à beaucoup, décomplexer une vraie gauche devant une droite et une gauche droitisante elles-mêmes décomplexées (dans le mensonge et le cynisme). Nous savons que vous n'êtes pas un homme qui recherche le pouvoir pour le pouvoir. Pour toutes ces raisons, nous vous faisons confiance et vous considérons comme notre porte-parole. Alors, même s'il est un peu facile, nous aimons bien le nouveau "slogan": "Mélenchon, présidons"...
    Françoise, prof de philo à Lyon

  4. Cronos dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon vous dites :
    … étant entendu que ceux qui n’ont jamais peur ne sont pas courageux mais seulement inconscients.

    Je crois que je vais être laudatif, mais tant pis.

    En plus de votre courage incontestablement prouvé et montré depuis plusieurs mois, ce dont je vous remercie infiniment, vous avez su rendre l'espoir perdu et fait retrouver un élan vers autrui à un nombre incalculable de personnes, de gens comme vous dites, ne serait-ce que pour cela, merci, merci beaucoup Jean-Luc.

    Je pense, que bien que vous ne soyez pas du genre téméraire, vous êtes inconscient du travail herculéen qu'il va vous falloir fournir ces 16 prochains mois, mais plus que le travail ce qui vous fatiguera au plus haut point c'est la méchanceté pour ne pas dire la cruauté des gens, des hommes, de ceux pour qui vous entamer la bagarre, la "castagne" comme vous dites, et donc je vous souhaite de n'avoir jamais peur face à ces gens, car sinon nos espoirs s'effondreront pour longtemps.

    Bien à vous Monsieur Mélenchon

  5. Nicolas B. dit :

    Comme on dit : l'air de la campagne, y'a rien de mieux !
    Déjà si nombreux à vouloir vous écouter, voir et vous apporter du soutien. J'avais remarqué les yeux rouges, sur un commentaire je préconisais d'avoir un staff technique à vos cotés, car il faudra tenir 15 mois. Et au vu du rythme actuel ça sera pas du luxe.
    Bonne campagne M Mélenchon ! on est avec vous.

  6. Jake dit :

    @3 Cronos

    Ce n'est pas tant la longueur de la route qui fatigue que le nombre d'obstacles et d'embûches qui se dressent tous les jours. Mais les peuples Tunisien et Egyptien nous montrent qu'ils ne sont pas infranchissables. La rue commence à faire peur à nos gouvernants quand on voit comment Hortefeux recule devant la grogne de quelques CRS....
    Le tout est que la rue finisse par faire le bon choix.

  7. Victor dit :

    Vous me direz il faut "vivre" avec son temps! D'accord, mais dans quel monde vivons-nous?
    Si nous regardons "derrière nous" nous constatons que de plus en plus de gens souffrent et connaissent des difficultés pour mener une vie ordinaire, par contre, "devant nous", ceux-là qui s'en mettent plein les poches, ne font même pas l'effort de tourner le cou, c'est toujours devant, quitte à tout écraser, vive le"moi".
    En regardant dans le passé, le PS était un parti qui a rempli d'espoir et de force plusieurs générations d'hommes et de femmes qui lui sont restés fidèles malgré des "désilusions", mais ce PS a-t-il tiré parti de ces erreurs commises?
    Il y aura toujours ceux qui sont "devant" mais ils ne sont pas si nombreux et si nous, "le peuple", prenons conscience de notre force et surtout de notre nombre, notre existence deviendra enfin humaine. Il est temps de "vivre" avec vous comme président Mr Mélenchon.

  8. argeles39 dit :

    Jean-Luc dit : Partout les réunions de l’autre gauche associative ou politique font salle pleine et participante. Les nôtres vont fort, elles aussi. Et là où je suis les soutiens sont nombreux, chaleureux et sonores. Cent personnes dans cette librairie à Bordeau, de nouveau cent dans celle-là à Villeurbanne, six cents à notre forum du programme partagé, trois cents dans ce quartier populaire de Villeurbanne, la quarantaine en pleine journée devant la fresque murale à Vaulx en Velin. Et puis il y a eu les mille deux cents qui retinrent leur place, bloquèrent les inscriptions une semaine à l’avance, pour le débat avec Jean François Kahn au forum de Libération à Grenoble ! Nombreux sont ceux qui ont voulu manifester, par leurs applaudissements sélectifs, une communauté de vue qui fait sens politique.

    Si la côte de Jean-Luc Mélenchon continue de monter, l'agence Moody's risque de nous déclasser en dessous le triple A. C'est grave docteur DSK?

  9. Jake dit :

    @ 7 argeles39

    Peut-être....mais DSK sera classé AAAAA comme toutes les bonnes andouilles

  10. Emmanuel l'Echassier dit :

    Jean-Luc dit : Partout les réunions de l’autre gauche associative ou politique font salle pleine et participante. Les nôtres vont fort, elles aussi.
    Dans notre canton d'Epinay-sous-Sénart où le Front de Gauche mène campagne, ce n'est pas si flagrant, les salles sont plutôt vides. Les salles de tous les partis politiques, je précise. C'est bien l'a-politisation qui domine: "la droite c'est pareil que la gauche", nous y compris. Ici, quartiers très populaires, cela se traduit par de l'bsention, mais attention, pas par de l'indifférence, oh combien non : lorsque, lors des distributions de tracts du FdG, je me déguise en capitaliste financier avec haut de forme et cigare pour faire la manche, je provoque le passant : "100 euros pour les banques, s'il vous plait, aidez-nous à augmenter nos profits"...si vous voyiez la tête des gens ! Une haine farouche envers mon personnage qui, à chaque fois, me fait craindre un coup de pied dans les tibias. Le message passe donc, la notion de classes, d'oligarchie, imprègne bien les esprits, progressivement. (continuez Jean-Luc). La religion consommatrice comme seul avenir ne suffit plus à aveugler les français sur ces inégalités devenues furieuses. La rage est là, c'est clair. Le plus incertain, c'est la forme politique qu'elle prendra. C'est là que les révolutions du sud sont essentielles: des mêmes causes, quelles formes vont-elles prendre ? Une réelle prise de pouvoir populaire ? Prenons-en de la graine car notre tour est proche et il faut être prêt à accompagner le peuple dans le désarroi des premiers instants d'une révolution citoyenne.

  11. andre curtillat dit :

    Ce qui m'inquiète un peu..On dit de certains chevaux qui ratent leur course qu'ils l'ont faite dans le van qui les y amenait ;en clair que la préparation à la course et le transport à pied d'oeuvre les ont totalement vidés.. Il ne faudrait pas que notre pur sang (formule qui ne se veut ni moqueuse ni fan club) s'épuise avant la course.
    Ce qui m'inquiète le plus..Jean -luc pourrait très bien être choisi in fine au forceps mais dans quel état si d'ici Juin les fusils à canon courbe de notre propre camp (Le FdG) ne cessaient de le prendre pour cible.
    L'hommage aux instit chaleureux et sincère on le sent.Ils furent hier l'un des piliers du PS et du PC ; ils s"égayèrent ensuite vers les écolos,vers l'extrême gauche ;ou pire vers last minute.com. Un corps en déshérence politique (par rapport au passé) et ô combien nécessaire à la Nation. Merci de cet hommage (je ne suis pas instit)

  12. max dit :

    De la sorte je me fais farcir les oreilles de cette litanie geignarde qui fonctionne comme une injonction paradoxale. Que je dise « nous » !

    ce n'est pas une litanie geignarde (en plus pas tres sympa pour celles et ceux qui te le demande),mais simplement le souhait que tu associes a tes propos tous les acteurs du PG qui travaillent dans l'ombre et qui permettent comme toi de faire avancer notre combat !
    n'oublies pas que tu n'es que leur porte parole et que sans ses sans-grades et leur formidable travail,tu ne serais peut etre pas ce que tu es aujourdhui !

  13. rosay dit :

    Bonjour à tous,

    Je me souviens de la fin de campagne présidentiel en 81,de Monsieur Mittérant,(à l'école de Soustons, si mes souvenirs sont exactes).
    Très dur à vivre, j'en étais malade pour lui.!
    Vrai ! une équipe pour prévenir des efforts à devoir fournir pour une telle campagne ! car il faut tenir jusqu'au bout.
    Tous avec toi Jean Luc.
    Salut et Fraternité. Rosay. à +

  14. Très instructif de lire les déclarations, ci-dessous rappelées, de Valls. Surtout si on les rapproche par exemple, du film de Michaël Moore "Capitalism, a love story" où le vrai visage de ce pays apparaît pour ce qu'il est : ultra réactionnaire et hideux.

    "J’admire profondément les États-Unis. Il faut toujours être attentif à ce que pensent les intellectuels et les responsables politiques américains."... "Ma position est claire : l'envoi de soldats supplémentaires est une nécessité. La guerre menée en Afghanistan n'est pas celle de l'Amérique, mais bien celle de la communauté internationale contre l'un des foyers majeurs du terrorisme".

    Pour moi ce ne sont pas les propos d'un homme de gauche, ni même d'un démocrate progressiste. Au fait comment appelle t-on un homme qui a trahi son idéal et ses convictions socialistes ? Je n'ose prononcer les mots qui conviennent, je vais chagriner les pleureuses de la gauche molle...

  15. Louis st O dit :

    Ça y est, certains journalistes, et journaux comprennent, que rien ne vous arrêtera, et il commence à voir votre popularité, ils veulent prendre le train en marche, et ne pas rester sur la route, ils veulent être les premiers à faire des articles qui sont en votre faveur (journaux à grand tirage) en tout cas France soir et Libé, qui jusqu’à présent ne vous ménageaient pas et je félicite ces deux journalistes, qui je suis sûr va faire d’autre émules.
    @Jean-Luc Mélenchon et JFK, félicitation pour votre débat très instructif à Grenoble, pour Mr JFK, je pense que Mr Mélenchon veut bien rassembler, mais pour l’instant, à sa droite, personne ne veut renoncer au capitalisme financier, mais rien n’est perdu, il reste encore 15 mois pour convaincre.

    Louis

  16. gilou dit :

    Vu de Belgique : Contagion ?.... Il y a quelques jours pour la première fois sur le site de La Libre Belgique dans les commentaires votre "Qu’ils s’en aillent tous!" est apparu !...et je me disais,...si seulement, nous avions un Mélanchon chez nous !
    ...Comme dit "j'en ai marre" : Ménagez vous, la route est longue, contre l'oligarchie les voleurs, les exploiteurs, les menteurs qui trichent tous les jours pour conserver le pouvoir, ceux qui criminalisent toute véritable opposition, dans un mouvement vers une société fascisante, despotique, génératrice de misère de masse.... (je suis bien placée ici pour voir ce qui arrive)... Vous avez tout mon soutien de francophone !.

  17. Meligh dit :

    Jean-Luc Mélenchon,

    J'ai suivi grâce à l'impressionnante machine qu'est internet, tous ces événements de la fin de la semaine dernière.
    Les "grands" médias se trompent. Ils ont tout faux. Et les journalistes encore plus. N'aimant pas que tu les brusques, ils répliquent. Mais sournoisement. Vicieusement. J'ai vu le petit journal de Yann Barthes sur Canal+ hier soir. Et bien sur il fallait qu'ils te dénigrent, mais bon c'est son travail de "journaliste" il faut croire. Mais ça ne mérite pas le nom de "journal". Bêtisier à la limite... mais bref, peu importe.

    Comme le dit Badiou dans De quoi Sarkozy est il le nom ?, la politique des UMP PS c'est de faire peur. Et d'enterrer les gens dans cette peur, d'en faire des moutons qui font ce qu'on leur dit une fois qu'ils ont bien peur. En leur enlevant tout espoir et toute possibilité de réflexion. Les noyer dans le marasme d'un inévitable qui n'est qu'un prétexte.
    Et dès que l'on pense autrement, les média sont la pour corriger le tir. Finalement, on se croirait un peu dans 1984. Des que nous dévions un peu... pouf il faut nous remettre dans le droit chemin. Et essayer de détruire ce qui nous en a fait sortir.

    Comme c'est rafraichissant de vous entendre. Quoi qu'ils disent, quoi qu'ils fassent, ceux qui pensent avoir les clés du système dans leurs mains et détenir la Vérité sur le Monde et son avenir sentent leurs trônes bouger. Ils en ont peur. Mais leur trône étant placé sur le dos du peuple, il peut dire qu'il ne souhaite plus le supporter. Ça me fait penser à ce dessin de Franquin dans ses Idées Noires.
    La route est longue encore et mon avis est qu'il faut multiplier autant que faire se peu les déplacement, les rencontres, pour montrer à tous ceux qui ont perdu "la foi" en la politique, que ça vaut...

  18. ermler dit :

    A propos de la l"litanie geignarde" sur le "je" et le" nous"...
    Jean-Luc Mélenchon nous explique que le "nous" lui est interdit du fait qu'il n'est pas encore investi par le Front de Gauche. Explication évidemment de mauvaise foi, car le "nous" pourrait très bien s'appliquer au Parti de Gauche.
    Allez, la vérité est que Mélenchon est un soliste bien trop talentueux pour se contenter de jouer dans les premiers violons de l'orchestre.
    J'applaudis l'artiste. J'applaudis la musique.

    Reste la question politique majeure: Le Rassemblement et l'énergie collective qu'elle suppose.
    Besancenot, autre soliste doué, emploie tout son talent à la rendre impossible... A moins que...
    Ils vont être longs, très longs les quinze prochains moi...
    J'arrête-là. Je vais encore me faire (à juste tître) traîter de geignard...

  19. ducono69 dit :

    Remarquable reportage de France Soir sur la venue de Jean-Luc Mélenchon à Vaulx: très proche de la réalité !
    Par contre, Le Progrès s est contenté de quelques lignes et d un mensonge grossier: Jean-Luc Mélenchon aurait profité de son discours du soir pour largement attaquer le PS. Et bien non, j'y étais et si Jean-Luc Mélenchon a parlé de DSK et du PS, c'est 5 mn sur 1h30 d'intervention (en 2 fois !)

    PS: j ai envoyé une photo de la fresque, elle aurait très bien pu imager ce périple lyonnais à suivre sur:
    http://picasaweb.google.com/teledegauche69/VenueJLM?authkey=Gv1sRgCMHSq9niwKPCJg&feat=directlink

  20. Menjine dit :

    Personne ne vous soutint ni ne vous encouragea parmi les dirigeants du PCF?
    A Bordeaux? N'êtes-vous pas élu de la grande circonscription du sud-ouest ?
    Cela confirme mon impression, à la lecture de l'Humanité, plus de critiques que de soutiens.
    Très inquiétant...

  21. Fred Barbosa dit :

    Je constate quelques messages "laudateurs" et j'en suis très heureux.
    La campagne va être rude, va falloir tenir. De plus, effectivement, il va falloir garder la tête froide et ne pas se laisser griser par les marques de soutien qui ne manquent pas(et qui ne manqueront pas) ici ou là.

  22. fabien dit :

    C'est un choix difficile que vous demandez à tous ceux qui sont à votre gauche et à votre droite. Un choix qui implique de reconnaître qu'ils ont eu tord (je parle essentiellement du P.S). Et il y aura toujours de nombreuses excuses à se fournir à soi-même plutôt que de reconnaître ses tords, de se dire que l'on joue bel et bien une part dans l'état actuel de notre Pays. De ce point de vu là, peu importe les partis politiques. Combien de gens sont réellement prêt à voir qu'en accordant leurs voix à untel ils se sont trompés.
    Et vous arrivez, et demandez de changer pour vous.
    Et à quinze mois du final vous êtes fatigué.
    Je sais que je juge depuis mon écran mais avouez que cela ne favorise pas la prise de position, ou plutôt le changement de position.
    Alors il faut trouver une solution à ce problème, car je suis de l'avis de Meligh : il faut continuer le terrain, il ne faut rien lâcher. Il faut continuer à répliquer sur le programme, c'est lui qui crédibilise votre personnage impétueux. Et si cela est trop dur alors il faut trouver d'autres voix, d'autres portes paroles auprès de vous. Je ne sais pas si vous êtes un soliste dans l'âme, et je m'en fiche au fond, mais ce que je crois c'est que de présenter un cortège uni et cohérent sera le meilleur moyen de retoquer les plantu.
    Ramener le peuple aux urnes en 2012 implique que chacun fasse un travail sur soi qui ne vous regarde pas, mais que vous devez susciter.
    Bon courage! sincèrement
    Un citoyen en passe d'être converti...

  23. marco polo dit :

    En avant pour qu'ils s'en aillent tous ! la force c'est aussi l'image que l'on donne de soi, vous avez la stature pour un tel combat Jean-Luc Mélenchon. Enfoncer ceux qui sont tentés par un ps qui n'a pas d'autre souci que sa stratégie électorale, en laissant croire tout et son contraire, surtout son contraire...Plus un npa qui, fier d'être le dernier bastion de la révolution -dont il ne sait toujours pas dire ce qu'il propose pour être révolutionnaire-, et reste à souhaiter ardemment que le pc sorte aussi d'une lenteur "léthargique", qui ne me paraît pas être de bonne augure, je veux bien me tromper. Il ne sera pas facile au "programme partagé" de percer l'écran médiatique contrôlé par les idées dominantes, nous aurions besoin des forces de toute la gauche pour cela.
    Il n'est que d'écouter les infos sur la lutte des peuples Tunisiens, Égyptiens, Algériens, Jordaniens....pour s'apercevoir que celles-ci dénaturent le fond de ces révoltes : la pauvreté, le chômage, la répression maintenus par des pouvoirs dictatoriaux bien soutenus par les européens et les états-uniens, et l'incontournable fmi.....jusqu'à la dernière seconde...
    ...Alors le vrai changement en France ! Donc je me demande comment le Front de Gauche n'avance pas plus vite...qui freine ?

  24. Tof dit :

    Monsieur Mélenchon, je suis entièrement d'accord sur le fond à vos idées, vos projets, j'ai votre bouquin, il est impeccable, je continue à vous défendre auprès de mes amis. Je vous soutiens à fond pour votre candidature, je veux bien vous suivre mais pas comme un toutou qui supporte toutes vos humeurs. Puisque vous parlez de respect des élus, respectez les électeurs aussi à votre tour même si vous êtes débordé, ou alors déléguez. J'ai tenté de vous envoyer un mail aucune réponse. Et je commence sérieusement à en avoir assez de vous voir, non plus comme quelqu'un qui s'indigne de manière furieuse et constructive comme il est nécessaire mais comme quelqu'un qui devient odieux pour rien, avec les "gens" comme vous dites, qui sont de votre bord mais que votre impatience ne permet aucune explication. Soyez sympa avec les personnes qui souhaitent vous rencontrer lors des meetings et arrêtez d'envoyer chier tout le monde. Je vais finir par croire que vous êtes paranoïaque et que ne pensez plus qu'aux présidentielles. Il est certes, facile pour moi derrière mon ordinateur, de vous lancer ces quelques critiques, votre parcours doit sans doute être éprouvant mais je tenais à vous en faire part. En tout cas j'adhère plus que jamais à votre démarche. Tenez bon. Mélenchon Présidons !

  25. auspitz georges dit :

    j'ai eu à faire à Lyon, jeudi dernier; par hasard, j'ai rencontré quelqu'un avec qui je me suis mis à discuter; au bout d'un moment, je lui ai dis que j'étais au Parti de Gauche; il se mit à s'agiter :
    "Melenchon, il est formidable, je l'adore; mais il ne se rend même pas compte de ce qu'il fait; il va bientôt déclencher une tornade ! "
    nous le souhaitons ;

  26. pichenette dit :

    Ah, ça décoiffe, cette Histoire qui à travers les routes, les rails s'écrit.
    En parallèle, lisant "Victor Hugo, témoin de son siècle" de Claude Roy : "l'Histoire est d'abord ce qui arrive aux hommes qui ont le sentiment de l'Histoire"...(V H) " se sent un habitant du temps, et pas seulement un locataire de l'espace"...."La passion de Hugo n'est pas celle d'un individu pour ses intérêts: c'est celle d'une grande intelligence pour la vérité".. Toutes ces lignes entre Histoire et rues parisiennes du présent, place des Vosges, par exemple, entrent en résonance avec les campagnes en route.
    Oui, geignons que le "nous" soit voilé ou bâché, parce que certains trop avides de polars, de suspense, cachés derrière des vieux lampadaires attendent les douze coups de minuit pour montrer leurs grandes dents peut-être plombées. A la lumière du jour, une bonne campagne de débats, d'arguments, de contradictions sur des sujets si importants d'actualités et de futur, poussant les uns et les autres dans leurs faiblesses, leurs forces, de vraies luttes d'idées pour le bien du pays, à la recherche d'équilibres...sans attendre l'été des congés, auraient vite permis un vrai nous "Front de Gauche", la bonne gauche vraie.
    Courageux de partir par monts et par vaux, défiant les vacheries, alors "Je", "Nous"... debout, "sans baisser les yeux" !
    Qui peut ainsi braver cette envolée de questionneurs sourds aux réponses?
    Qui peut répondre de façon aussi pertinente, imagée, argumentée à tant de sujets pour la grande joie de tous ceux en attente de vraies réflexions.
    Mais il est vrai aussi qu'il ne faut pas rester bouche bée.
    Pourquoi, la suppression de la taxe professionnelle? Quel est le bilan de cette suppression? Le positif, le négatif.
    Il va devenir urgent d'aborder chaque réforme ainsi.
    Pourquoi... Quel bilan? Quelle évaluation? Allez, on note chaque ministre, les donneurs d'orde..
    A de nombreuses personnes, la déprime et à quelques-uns les...

  27. Descartes dit :

    @JLM

    Avoir renvoyé cent fois sur les mille propositions du Parti de Gauche n’a servi à rien car ce document ne comporte ni gros titre ni coloriages. Il n’y a pas d’autre moyen pour le critiquer que de le lire !

    Je l'ai lu. En long, en large et en travers. Et le problème n'est pas l'absence de gros titres ou de coloriages. Ce qui lui manque, surtout, c'est une cohérence. C'est une hiérarchisation entre les propositions. C'est un chiffrage qui permette de savoir combien chaque mesure coûtera et qui mettra-t-on à contribution pour la payer. "Mille propositions", aussi bonnes soient elles, ne font ni un projet, ni un programme. Au lieu de balayer d'un revers de manche l'avis de ceux qui te reprochent la faiblesse programmatique, il vaudrait mieux faire quelque chose pour résoudre le problème, qui est bien réel.

    Partout les réunions de l’autre gauche associative ou politique font salle pleine et participante. Les nôtres vont fort, elles aussi. Et là où je suis les soutiens sont nombreux, chaleureux et sonores.

    Comme disait Churchill, l'homme politique devrait toujours se souvenir que si au lieu de venir parler il venait pour se faire pendre, la foule serait dix fois plus nombreuse. La "gauche associative" est très forte pour remplir des salles de quelques centaines de personnes. Mais le jour du vote, ce n'est pas ces gens-là qui feront le résultat, ce sont les citoyens.

    Il est vrai qu’il ne faut pas être du parti de la sinistrose si l’on veut bien guerroyer. Rien de plus coupe jarret que l’armée des pisse vinaigre pour qui toute action est vouée à l’échec et aux « je vous l’avais pourtant bien dit » ! Mais, d’un autre côté, rien n’est plus trompeur en campagne que de se diriger d’après les approbations que l’on reçoit.

    Tout à fait...

  28. Cronos dit :

    @ ermler 17

    A propos de la l"litanie geignarde" sur le "je" et le" nous"...
    Jean-Luc Mélenchon nous explique que le "nous" lui est interdit du fait qu'il n'est pas encore investi par le Front de Gauche. Explication évidemment de mauvaise foi, car le "nous" pourrait très bien s'appliquer au Parti de Gauche.

    Il est décidément pire aveugle que celui qui ne veut pas voir, et, pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, ou pire chien celui qui mord la main qui le nourrit.

    NON, et non Jean-Luc Mélenchon, n'est pas de mauvaise foi, car pour l'heure il n'est que candidat à la candidature du FdeG, et lorsqu'il s'exprime c'est au nom du FdeG qu'il le fait, hélas à mon grand dam ; et vous le savez fort bien, c'est vous qui êtes de mauvaise foi, monsieur !…

  29. Cedric T. dit :

    Attention ! Ces broutilles telles que l'utilisation du "je" ou du "nous" sont secondaires (je ne dis pas qu'elles n'ont aucune valeur, notez-le). Ne nous noyons pas dans les querelles de mots et concentrons-nous sur l'essentiel.

    @Descartes> ne soyez pas trop exigeant avec le programme du Parti de Gauche qui est encore très jeune : de plus il ne servirait à rien de chiffrer un programme et des propositions s'il faut tout remettre à plat pour s'entendre ensuite avec le PC ou certains de l'aile gauche du PS... Ne gaspillons pas vainement le temps ni l'énergie, le programme sera chiffré quand toutes les alliances de premier tour seront actées. Il faut tracer les grandes lignes avant de s'attaquer aux détails.

  30. Air One dit :

    Excellente intervention sur Europe 1 ! Vivante, engagée, sans langue de bois mais maitrisée. Pour tout programme les socialistes n'ont à la bouche que "vote utile" et "rassemblement", sur leur programme bien sûr et pas celui du FG.
    Et bien je le dis en pesant mes mots et les conséquences de ma démarche, s'ils nous présentent DSK et que le FG n'est pas au 2nd tour, les socialistes n'auront pas mon vote !
    Je n'ai rien à gagner avec un parti social-démocrate (voire pire) qui ne me représente pas.

    J'attends toujours que l'on m'explique par ailleurs pourquoi ce qui se fait en Bolivie, ou au Venezuela, ne pourrait pas se produire en France...

  31. Gilles06 dit :

    Lorsqu'un personnage d'une carrure historique, à savoir M. Mélenchon, rencontre les petit(e)s marquis(-es) poudré(e)s du PAF et de la politique, ces dernier(e)s ne peuvent que se sentir mal sous leurs fards.
    La Raison, les Lumières ne sont pas des valeurs mobilières.
    Face aux évènements au Maghreb, je propose que nous affirmions ceci : "Nous sommes tous Tunisiens !"

  32. Frédéric USER dit :

    Et pourquoi ne pas le dire ce "nous"? Ne sommes nous pas déjà assez nombreux au PG pour justifier que Jean-Luc Mélenchon puisse parler au nom du collectif qui le soutient? Que je sache, pour le moment, il est le candidat du parti de gauche, et il s'exprime donc au nom de ce parti, n'est-ce pas? Donc dire "Nous", me paraît approprié...
    J'avoue ne pas bien comprendre ces subtilités de langage et l'intérêt de toutes ces précautions...! Quelqu'un voudrait m'expliquer?

  33. Descartes dit :

    @Cedric T. (#29)

    ne soyez pas trop exigeant avec le programme du Parti de Gauche qui est encore très jeune :

    Cet argument commence à être usé. Le PG a deux ans. Et en deux ans, ses dirigeants n'ont toujours pas mis en place une structure capable de faire ce travail de mise en cohérence et de chiffrage. Faut savoir où sont les priorités.

    de plus il ne servirait à rien de chiffrer un programme et des propositions s'il faut tout remettre à plat pour s'entendre ensuite avec le PC ou certains de l'aile gauche du PS...

    Au contraire: au moment de "s'entendre", le fait d'avoir dégrossi le terrain et d'avoir montré quels sont les possibles et les impossibles et surtout d'avoir un chiffrage de chaque mesure aiderait considérablement à aboutir à un projet partagé. C'est comme si tu discutais de l'ameublement que tu veux pourt ton salon sans savoir ni le budget dont tu disposes, ni le prix des différents meubles...

    Ne gaspillons pas vainement le temps ni l'énergie, le programme sera chiffré quand toutes les alliances de premier tour seront actées. Il faut tracer les grandes lignes avant de s'attaquer aux détails.

    Combien serais-tu prêt à parier que ce programme chiffré ne verra jamais le jour ? A ton avis, qui fera le travail de chiffrage ?

  34. A. Thieriot dit :

    Merci, Jean-Luc, pour tes débats qui sortent des sentiers battus. Malheureusement la majorité de la population, celle qui a mit les amis du Fouquet's au pouvoir est soit trop bête pour saisir le fond des problèmes, soit terrorisée par une éventuelle prise du pouvoir par la vraie Gauche. Les autres ne sont plus à convaincre. Bon courage Camarade.

  35. fred dit :

    merci jean luc pour ce billet
    et encore ce soir le grand journal ça devient une habitude, comme hier dans le petit journal de canal,s'en prend a jean luc le pompon en le confandant ce soir avec jamel debbouze sur le non respect des journalistes (les pauvres) les bras m'ont tombent,vraiment apathie rime avec abruti

  36. Marc dit :

    Merci à vous Mr Mélenchon pour l'espoir que vous faites renaître : nous ne sommes pas les incapables improductifs et ignares qui ne comprennent rien à l'économie et à la politique, caricature à laquelle il faudrait que nous nous assimilions pour voter correctement (il est vrai qu'on a eu tout "faux" avec le vote sur le traité libéral européen, heureusement que Mr Sarkozy a trouvé la parade à notre bêtise incommensurable).
    Pour cet espoir que vous incarnez, j'en appelle à mes amis, communistes ou ex-communistes, Venez avec nous ! Partageons ensemble cette route et ce programme. Nous sommes tous Tunisens, nous sommes tous Egyptiens, nous sommes tous humains (de gauche, je l'espère pour le futur mais je respecte les autres opinions, nul n'est parfait, moi le permier, quoique...).
    Présidons ensemble ! Dans la joie révolutionnaire citoyenne...

  37. Fabrice64 dit :

    Ce matin, à la radio, Cohn-Bendit en a remis une couche et dit en substance que vous avez bonne mine de vouloir chassez les élites alors que vous en êtes, et qu'il ne resterait plus rien ni personne après. Je crois qu'il faudrait bien préciser qu'il s'agit des élites du porte-monnaie qui dirigent tout avec incompétence et non pas les intellectuels, penseurs, scientifiques, etc... bref, ceux qui font un réel travail et sont nécessaires. Sinon çà a un côté maoïste dont vous n'êtes pas et c'est bien sûr un angle d'attaque pour nos ennemis. Mais il y a tant à dire en si peu de temps dans les émissions! mais vous êtes vraiment au point maintenant! bon courage

  38. Hold-up dit :

    Le Prolo du Biolo (PG 69) : Tu as dit : " le PS c'est l'ascenseur qui descend, le Front de Gauche celui qui monte. On va se croiser, c'est sûr "
    Réponse : On s'est déjà croisé, c'était en 2005 lors du référendum sur le TCE et nous avons gagné. Nos vues ont remporté à gauche l'adhésion de la majorité. Maintenant, nous ne pouvons que poursuivre l'ascension et le PS, lui, descendre. Il n'a plus grand chose à proposer sinon la guerre en Afghanistan, la retraite à 70 ans, et "le parti démocrate" pour tous les américains de France en pleine crise structurelle du capitalisme financier. Il tombe depuis 2002 avec le FN au second tour et tremble en 2007 avec l'échec de la candidature "Royal". S'ils choisissent DSK en 2012, à Gauche, ils sont morts. Et nous les ressuscités considérablement vivants ! Y'a qu'à lire les éclaircissement ici de M. Mélenchon pour comprendre, qu'effectivement, le PS n'est pas un parti incohérent mais parfaitement structuré pour perdre à Gauche en attendant sa mue politique complète. A force de se désirer " de droite ", est-il si certain qu'il n'y arrive jamais ? Nous, communistes, ex-communistes, socialistes, ex - PS, hors- cadre, rebelles, têtes dures, non encore encartés, insurgés, écologistes conscients, démocrates actifs, on s'en fout, nous sommes La Gauche de Gouvernement et républicains nous inventons déjà la 6 ° république ! Hauts les coeurs !

  39. vicmarnin dit :

    @ A. Thieriot

    D'accord avec toi sur le fait que la majorité de la population est difficile à convaincre :
    - soit parce qu'elle prétent que les extrêmes en général sont dangereux...;Quelle facilité !
    - soit parce qu'elle a peur de remettre tout à plat,ce qui est compréhensible vu l'égocentrisme ambiant dans notre pays.

    Je pense sincèrement que quelquechose se passe et que bon nombre de militants (associatifs, syndicaux, simples citoyens....) ne porteront pas leur voix sur le " vote utile". Ils ont choisi, je pense mais qui suis-je pour penser à leurs places, au premier tour de voter pour le candidat de leur choix et aviseront ensuite. D'ailleurs le vrai vote utile est celui du changement et de la Vraie Gauche, les cantonales serviront à mon avis de signal pour le PS.
    La preuve Ségolène, bien éclairée, a déjà absorbé quelques propositions de Jean Luc Mélenchon comme le salaire maximum....

    Camarades bougeons encore et encore, défendons nos idées !
    Et surtout ne le laissons pas seul notre porte-parole !
    MELENCHON ! PRESIDONS !

  40. Sonia Bastille dit :

    Il y a quelques choses qui me gêne car je vois que personne ne se rend compte que la gauche "radicale" va se présenter atomisée au premier tour de la Présidentielle faute de débat sérieux autour des projets de chacun. Voir les divergences, mettre en commun les convergences, voir si l'on peut construire quelque chose autour d'un projet commun, une sorte de "nouveau programme commun de la gauche" qui serait unifiant et aussi partagé par le plus grand nombre.

    A l'heure d'aujourd'hui, pas moins de trois candidats "trostkystes" vont se présenter, un communiste dissident, un candidat du Front de Gauche (Jean-Luc Mélenchon), peut être un candidat du MRC (Chevènement), un candidat socialiste puis un candidat écologiste. 8 Candidats pour la gauche en général dont 6 pour la gauche radicale en particulier ! D'autres peuvent s'y ajouter. N'est-ce pas la répétition de 2007 et de 2002 qui se présente et la non présence de la gauche au second tour comme en 2002 qui se profile à l'horizon ? Je ne sais pas ce que Jean-Luc Mélenchon en pense. Je ne sais pas ce que vous tous ici en penser mais pour ma part, je suis très inquiète....J'ai dit.

  41. Traban vicit dit :

    @ ducono69, 17h32

    Je m'en voudrais de défendre Le Progrès, journal du Crédit Mutuel, mais si vous voulez parler de cet article il me semble que vous avez mal lu : le passage sur le PS c'est : "Cible de toutes les attaques du PS, encore hier sur le blog de Pierre Moscovici, Mélenchon est gonflé à bloc."

    Mais peut-être faites-vous allusion à un autre article ?

  42. Miskiti dit :

    A Grenoble, nous avons pu apprécier, outre vos arguments, votre courage, car cette fatigue que vous évoquez, nous l'avons notée (ma fille et moi). C'est vrai que la route sera longue et pénible et que nos espoirs sont un poids supplémentaire sur vos épaules ! Mais il semble y avoir beaucoup de bonnes volontés autour de vous pour vous accompagner : emparez-vous en s'il vous plaît ! Nous savons à quels redoutables expédients en sont réduits certains de vos adversaires pour tenir le coup et satisfaire leur unique ambition...Vous l'avez déjà compris, nous sommes nombreux à compter sur vous, alors, prenez soin de vous...

  43. Hold-up dit :

    41- Sonia Bastille - Ce n'est pas faux, beaucoup trop de dispersion et de diversion à Gauche tandis qu'en ces heures historiques nous avons précisément besoin de structuration offensive. Mais si "DSK" est choisi au "PS" pour 2012, on pourra dire alors que ça fait un parti "de Gauche" en moins à la présidentielle. Ceci étant dit, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis 2002 et la crise est passée par là. Nous ne sommes plus dans le même espace politique. Personnellement, je pense comme M. J-L Mélenchon, ce sera Front de Gauche contre Front National. Nous devons alors faire confiance au peuple français puisque nous en faisons partie et que nous nous en réclamons. La crise économique commande un changement de paradigme. C'est pourquoi une clameur sourde monte contre l'UMP et le PS : " dégage ! " - Après évidemment, il faut tout faire - c'est à dire construire - pour que le Front républicain du Front de Gauche ait le maximum de résonance et partout des points d'appuis. Il n'y a pas photo, ce sera soit la 6° république, soit l'ultralibéralisme technico-ethnique à la sauce hyper-sécuritaire. Du Sarkozy dans le texte et la matraque FN décuplée en acte. Soit la misère et la folle police à tous les étages, soit un changement de république (6° République) - La crise économique conduit la partition comme un chef d'orchestre, ne l'oublions pas. Ne l'oublions jamais.

  44. vicmarnin dit :

    au webmaster
    les commentaires pour ce billet se mettent à la suite les uns des autres,alors qu'habituellement le dernier posté est tout en haut ce qui est plus pratique pour la lecture.

    [Edit Webmestre : Amusant ! Il y a peu, un autre que vous nous expliquait que c'était complètement stupide de classer les commentaires par ordre de date décroissante. Il faut croire qu'il n'avait pas complètement raison. Mais si vous étiez un peu observateur, vous auriez remarqué que le système de pagination avec dernier commentaire en haut se met en route automatiquement au 51eme commentaire, c'est à dire lorsque s'ouvre une seconde page. On n'a pas longtemps à attendre pour le vérifier. C'est ainsi...]

  45. Victor dit :

    Comme le dit Mr Mélenchon dans ses différentes interventions, les gens savent ce qu'il veulent, rien ni personne ne les obligeront à voter pour celui qu'ils ne veulent pas.
    De ce fait, si nous sommes convaincus qu'un seul candidat doit s'imposer pour éviter de ne pas se retrouver au second tour, qui vous semble représenter le mieux l'harmonie de nos idées et idéaux de gauche et de plus, qui mouille sa chemise?
    2012 c'est demain et là, que ferez vous? Moi, ex-socialiste, je sais qui recevra mon vote.
    Si on ne change pas de direction, ils remettront le couvert pour mieux se goinfrer, et nous, on retourne au boulot car il reste encore de nombreuses annuités à prester pour avoir nos "Euros"sans oublier ceux qui resteront sans « jobs » bien sur.
    Merci à tous, merci à vous Mr Mélenchon et surtout ne lâchez rien.

  46. pluraliste dit :

    @ 45 vicmarin

    "ce que vous trouvez plus pratique à la lecture"
    votre avis n'engage que vous ; personnellement, je déteste l'organisation des posts avec la tête en bas...

  47. Michel Matain dit :

    Elle aboutit à m’obliger à dire sans cesse « je », puisqu‘il ne m’est pas permis de dire « nous », aussi longtemps que je ne suis pas investi par d’autres que le Parti de gauche

    Un autre leader d'un courant de gauche du PS avait quitté son parti d'origine, fait dissidence et créé un "parti" qui n'était que son miroir et c'est pourquoi il ne pouvait pas dire nous : le "parti" c'était lui. Vieille tradition de la gauche socialiste : hier Chevènement, aujourd'hui Mélenchon, demain Hamon... On ne quitte le PS que pour devenir présidentiable ? (C'est ce qui fait d'ailleurs qu'il sera difficile à Chevènement de rejoindre le Front de Gauche ; son ego ne supportera pas qu'un autre ego ait pris a place !). S'il vous plait, faites NOUS un peu de politique et ne vous occupez pas que de votre JEU.

  48. Humaniste dit :

    La pression monte, l'espoir aussi ; bientôt Champagne pour tout le monde même si c'est du bas de gamme, pourvu qui est des bulles et que ça pète fort !

    Formidable notre Jean-Luc Mélenchon.

  49. Doxine dit :

    Merci pour les instits. Un enfant est une personne, et toute personne est perfectible, c'est exactement cela la philosophie de long terme (une vie) que nous essayons de tenir, malgré tous les aléas. Cela change du discours de Latran. Mais les enfants et les parents nous le rendent bien, ce sont eux qui nous redonnent l'énergie quand elle vient à manquer, comme les militants et sympathisants vous regonflent quand la fatigue ou le doute vous assaillent.
    C'est dans cet échange d'énergie que l'on reconnait la vivacité et la véracité d'une idée, qui nous porte et nous entraîne plus loin que nous l'espérons. Non pas seulement une idée pour soi, mais une idée que d'autres font vivre et nous renvoient quand nous doutons d'avoir eu raison de la dire.
    Continuez, appuyez-vous sur les vivants, laissez les sectaires desséchés poursuivre leurs obsessions sans rien perdre de votre enthousiasme. Vous redonnez à la politique un sens et une saveur, qui pourraient bien revivifier le goût des citoyens pour ce difficile engagement.

  50. Gerard Blanchet dit :

    Je ne ressens pas comme beaucoup ce que dit Jean-Luc sur le "je" et "nous". J'ai ressenti ce billet comme un Jean-Luc Mélenchon en progrès et qui commence à se rendre compte, et à entendre ce que nous (les non membres du PG) lui disons dans ce blog. Jusque là Jean-Luc Mélenchon a forgé le PG pour qu'il soit à son service donc il emploie le je.
    Là il commence à voir, parce qu'il est très intelligent et en même temps très humain, ce qui ne gâte rien bien au contraire, qu'il ne pourra pas faire avec le Front de gauche et surtout avec les gens eux-mêmes comme il fait avec le PG. Si je peux me permettre de lui donner un conseil et si c'est vrai qu'il rabroue les "gens simples". Il faut qu'il prenne le temps de discuter avec eux, même s'il est fatigué ou pressé, ou préoccupé de mettre ses idées en ordre pour la tribune. Il a beaucoup à apprendre d'André Chassaigne sur ce sujet. Vous me direz ce commentaire n'est pas très politique mais ça me semble trés important aussi.


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