06mar 11

Médias et sondages font la campagne des Le Pen. Pendant ce temps l'Europe prépare un coup d'Etat social.

Sondage et bidouillage

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Encore une grosse manipulation pré-électorale. Une « enquête d’opinion », en pure bidouille, affirme que Le Pen est en tête du premier tour de l’élection présidentielle de 2012. Bien sur pas un mot des résultats possibles des cantonales qui ont lieu dans quinze jours. Les voyous qui mènent ce genre de diversion craignent trop d’être démentis de leurs affirmations depuis des mois sur la « percée spectaculaire de Le Pen » par cette élection qui arrive. Il leur faut donc botter en touche loin devant pour sauver leur roman. Et sauver aussi le diable de confort, l’arme de destruction massive du débat politique, que représente la peur du loup et son corollaire abrutissant : le vote utile. J’en parle, avec dégout et colère.

En ce 8 mars, Martine Billard a interpellé le gouvernement à l'Assemblée nationale sur les droits des femmes :

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Il ne faut pas céder aux agitations sur la méta-réalité de l'univers des sondages. Il faut rester dans le présent du réel. Je prends donc le risque de parler aussi de choses graves qu’il faut expliquer puisque la foire informative n’en a que faire. Je parle de ce qui se prépare en Europe pour les prochains mois avec le pacte de compétitivité.

Vous verrez. Les apprentis sorciers médiatico-sondageurs iront jusqu’au bout de leur sale besogne. Leur campagne pour Marine Le Pen l’aidera considérablement. Vous vous souvenez des émissions à répétition d’Arlette chabot exaltant sur le service public les thèmes racistes et xénophobes sous couleur de les mettre en débat ? Vous avez à l’esprit la répétition des sondages bidons à 800 personnes interrogées « selon la méthode des quotas », par téléphone, ou en ligne, avec leurs coefficients multiplicateurs bidouillés répétant en boucle la fable d'une percée foudroyante du Front National ? Vous vous rappelez de l’amalgame du Front de gauche au Front national ? Et de moi aux Le Pen ? Et la mise en scène par des médias répétant en boucle le bobard d’une extrême droite « laïque » ? Sans oublier l’apologie de l’appétissant Dominique Strauss-Kahn et son FMI comme seule alternative possible à l’interminable calvaire social du Sarkozysme. Tout ça, et combien d’autres choses, parmi les insanités du système médiatico-sondagier connait à présent une apothéose. Un sondage « en ligne » prétend que Le Pen est en tête du premier tour. La valeur de cette « enquête » est à peu près égale à la consultation des viscères de poulet par les prêtres augures de la Rome antique. Le sondage est « en ligne ». Une « enquête » par internet ! Cela signifie entre autres choses que personne ne peut certifier que les réponses sont bien faites par ceux à qui on pose la question « selon la méthode des quotas ». Et sans qu’on sache davantage quels bidouillages, coefficient multiplicateur, redressement, et autres salades pourries sont à l’œuvre dans la fabrication de cet "évènement". Ce que l'on sait c'est que cet institut de sondage recrute ses sondés en leur promettant "d'influencer les décideurs" et en leur offrant des prix et des cadeaux. Inutile de dire que sur une telle base, à supposer qu'on accorde de la valeur aux sondages "en général", ceux là par contre ne méritent rien d'autres que du mépris.

A présent nous voici avec un sondage sur les bras que les animaux médiatiques vont ruminer pendant des jours et des jours nous obligeant à discuter un fait qui est leur propre fabrication. Ca a commencé ce samedi. Je ne savais rien du sondage, puisqu’il n’était pas publié. Mais déjà je devais répondre à une nuée d’insectes médiatiques qui se jetaient sur moi pour me tirer un commentaire et faire vivre cette information. Je m’en veux d’avoir répondu à deux nuisibles sans y avoir regardé de plus près ni bien préparé mes mots. Il est vrai que je n'arrivais même pas à y croire. Bien sûr, notre manifestation pour les droits des femmes, ils n’en avaient rien à fiche ! Sinon pour introduire leur question sur le mode faussement subtil et clin d’œil doucereux de cette engeance : « aujourd’hui c’est la journée des femmes et il y a une femme qui fait parler d’elle etc. etc. ». Une pseudo réalité, celle d’un sondage plutôt qu’une réalité, celles des gens réellement mobilisés dans la rue pour défendre une opinion. Voilà toute notre époque.

En quoi est-ce très dangereux ? On le sait depuis le début de l’existence de ce genre de trafic. C'est bien pourquoi, par exemple, Beuve Méry, le fondateur du "Monde" ne voulait pas que son journal publie de sondage à l'époque où cette invention arriva des Etats Unis. Pourquoi cet outil est-il un artefact ? A l’entrée, le questionnaire et la façon de questionner biaise les réponses. Au milieu, le redressement des résultats bruts obtenus de cette façon est une alchimie de rebouteux. A la sortie, la répétition du résultat crée une réalité même si elle n’existait pas avant. Les ouvrages de référence sur ce thème ne manquent pas. Ceux qui établissent le caractère scientifique de ces enquêtes n‘existent pas, tout simplement.

Le premier fabricant de tout cela c’est Sarkozy lui-même, évidemment. Sa politique. Mais il y a aussi la pourriture progressive de la sphère politique dans le refus d’imaginer quoique ce soit de différent que les fadaises comme « l’Europe qui protège », le marché « horizon indépassable », l’austérité pour tous, et ainsi de suite. Sans oublier l'incroyable intolérance et violence permanente contre tout ce qui tient tête au système. Tout cela jette dans les bras du néant des masses de gens. Et devant le chaos, confortés par le chef de l’Etat lui-même dans l’idée que le problème ce sont les immigrés et les dangers de l’islam plutôt que le système financier, tout un pan de la droite « d’en bas » se dit  « puisque c’est ça, alors autant aller aux plus durs et à ceux qui n’ont pas des casseroles aux fesses, des cigares, des voyages en avions et tutti quanti ». Bref, il y a bien toute une droite qui préfère dorénavant l’original Le Peniste à la copie Sarkozyste.

Mais le système qui met en scène cette histoire pour faire vendre du papier et créer des débats bidon est lui en encore plus criminel. Bien sûr, tout est dans la bataille politique. Mais nous devons aussi avancer dans notre mise en cause des méthodes manipulatoire des sondeurs. Nous devons exiger le vote à l’assemblée de la loi Sueur sur les sondages. Elle a été adoptée à l’unanimité du Sénat, contre l’avis du gouvernement, et impose des règles de transparence sur le financement et les méthodes d’enquêtes des instituts de sondage. Aujourd’hui ces instituts font un travail souterrain impressionnant pour empêcher cette loi d’être votée à l’assemblée et ils font tout pour la dénaturer. On sait où est notre devoir.

Ca va être rude. Le nouvel assaut de "l’Europe qui protège" contre les travailleurs ne va pas être simple à contrer. D’abord parce que la procédure d’adoption du coup d’état social est très complexe. Et les gouvernants feront tout pour qu’il n’en soit pas question publiquement. Tout pour que le débat n’ait pas lieu ou soit rendu totalement opaque et incompréhensible. Ensuite parce que la social démocratie européenne va couvrir l’opération de ses brouillards de mots mielleux. Voyez quand le PS français pour s’opposer au « pacte de compétitivité » de l’Europe libérale propose un original « pacte de compétitivité et d’emploi ». Encore cette version gentillette n’est elle pas définitive. Il lui reste à passer à la moulinette de la prochaine rencontre du Parti Socialiste Européen. Et là, c’est sérieux. Y siègent des néo bolchevick bien connus : le grec Papandréou, l’espagnol Zapatero et le portugais Socratès. Ceux là sont au pouvoir et en mal d’amour avec les agences de notation et leur note trois A. Leur audace ne peut aller bien loin puisqu’ils ont renoncé à affronter le système financier. Nous avons donc un rude devoir d’explication. Chacun doit y prendre sa part. Je le fais ici. Bientôt les partis du Front de gauche vont s’avancer dans l’arène. Commençons donc par l’exposé du problème posé.

Sans doute vous souvenez vous de mes explications ici même sur ce qu’est le semestre européen. Il s’agit d’un mécanisme qui permet à l’Union Européenne de contrôler les projets de budget des états membres avant même qu’ils soient examinés par leurs députés. Le Front de gauche a déposé à l’assemblée nationale en France, comme l’ont fait nos camarades au Portugal et en Allemagne, une proposition de loi pour affirmer la souveraineté des assemblées contre ce dispositif. On se souvient que la droite, les Verts et le PS, sauf l’unique vote d’Henri Emmanuelli, ont voté contre notre proposition. Bon. Notre chère Union qui protège vient de franchir une étape. Si le « Semestre européen » permet de contrôler les budgets nationaux, il faut tout contrôler "ex ante". C'est-à-dire avant même que le projet de budget soit rédigé et qu’il passe devant le tribunal libéral européen. Voici la phrase qui annonce cette nouvelle, dans le parler confus typique de l’union européenne et de ses traductions approximatives de l’anglais. Si ca vous saoule sautez les lignes qui suivent je les ai résumées à l’ instant. "Conjugué aux lignes directrices intégrées "Europe 2020", il (le Semestre européen) jette les bases d'une coordination ex ante au sein du Conseil et donne un fondement aux orientations formulées par le Conseil européen à l'intention des États membres en vue des stratégies globales qui seront présentées dans les programmes de convergence et de stabilité et les programmes nationaux de réforme. Ces orientations contribueront aussi à affiner la préparation des budgets nationaux pour 2012." 

Pour avoir un avant gout, en supposant que vous ne soyez pas déjà largement sur vos gardes, voici ce qui est dit sur la fiscalité par exemple, qui n’est portant pas du domaine de compétence de l’Union. "S'il reconnaît que les questions relatives à la fiscalité sont du ressort des États membres, le Conseil considère néanmoins que dans les cas où il s'avère nécessaire d'augmenter la pression fiscale, il convient de préférence d'accroître les impôts indirects et d'élargir la base d'imposition." Tout le monde comprend : davantage de TVA. Et surtout pas d'impôts ciblés sur les plus hauts revenus. "Dans la mesure du possible, la charge fiscale pesant sur le travail devrait également être réorientée vers d'autres facteurs afin de stimuler l'utilisation de main-d'œuvre et de créer les conditions de la croissance." Cette consigne quand elle arrive chez les libéraux en France est habillée de mots ronflants. C’est la pseudo « TVA sociale », ou mieux encore la prétendue « TVA anti délocalisation » chère au patron du groupe UMP, monsieur Christian Jacob. Je le mentionne pour que mes lecteurs comprennent un mécanisme spécialement pervers de l’action de la droite. Quand elle fait mine « d’avoir une idée » pour la France, quand celui-ci où celle-là arrive la bouche en cœur comme s'il venait d’inventer l’eau chaude, dites vous que le plus souvent il ne fait que répéter en Français ce qui est déjà écrit en anglais à Bruxelles dans les notes des lobbies libéraux. 

Je reviens sur les décisions de notre chère « Europe qui protège ». La consigne qu’elle donne pour faire passer la nouvelle étape du rouleau compresseur libéral est claire : transposer au plus vite les conditions du semestre européen dans les lois nationales. Ca ne va pas être aussi simple partout que ca le sera en France du fait de la complicité de l’UMP et du PS pour tout avaler. N’empêche. Cinq règlements qui doivent être intégralement transposés dans le droit national et une directive seront proposés pour le sommet des 24 et 25 Mars prochains. On y retrouve des idées très brutales. Exemple : sanctionner plus tôt et de façon automatique les États membres qui ne se conforment pas aux règles du Pacte de stabilité. Automatiquement ! Une sanction automatique à tout un peuple venant d’une commission non élue ? Comment une chose pareille est-elle possible dans une démocratie ? Comment une chose pareille est-elle possible face à la souveraineté des états nations ? Pour que ça ait l’air d’une décision collective, quoique ce soit automatique, les eurocrates ont inventé une nouveauté. La « règle de la majorité inversée » ! Simple, non ? Non pas vraiment. C’est obscur comme tout ce qui vient d’Europe. Voilà comment ça marche : une proposition de la Commission d'imposer une amende à un Etat membre sera considérée comme adoptée sauf si le Conseil la rejette à la majorité qualifiée.  Ha ! Ha ! Ha ! Elle est bonne pas vrai ! Comme ça tous les lâches style Papandréou, tous les gouvernements Strauss-Kahniens et sociaux libéraux auront un prétexte quand le coup de massue leur tombera dessus : « On n’a rien dit parce qu’on n’avait pas de majorité pour empêcher ça ! ». Ce n’est pas du tout un petit changement. C’est une contre révolution. Car aujourd'hui le conseil doit l'approuver à la majorité qualifiée pour que la procédure soit enclenchée.  C'est donc un renforcement considérable du pouvoir arbitraire de la Commission face aux Etats nations et aux peuples qui vient d’être acté. Comprenez bien si la règle affiché est de "déclencher la sanction de façon plus automatique", c'est comme si on disait : le projet de loi Fillon est adopté sauf si les 2/3 de l'Assemblée nationale votent contre !

Ne croyez pas que ce soit la seule procédure qui soit choquante. C’est la politique au service de laquelle cette violence a été imaginée qui est le plus grave. Car il a été décidé le 28 Octobre 2010 que l'Union Européenne pouvait procéder à des sanctions si la Commission considère que la politique économique d’un Etat nation est "‘‘gravement'' pas conforme aux grandes orientations des politiques économiques de l’UE, ou si elle risque de compromettre le bon fonctionnement de l’union économique et monétaire". Donc si un gouvernement de gauche arrive et veut avoir une politique de relance des salaires, ce qui est considéré officiellement comme une bêtise par monsieur Trichet, la commission pourra sanctionner ce pays ! Je donne cet exemple car la liste des cas de sanctions s’est élargie à la faveur de cet épisode dans le sens d’un durcissement du pacte de stabilité de triste mémoire.

Par exemple le texte prévoit de sanctionner suivant le critère de la dette même quand le déficit est dans les clous ! Donc on peut être sanctionné pour déficit excessif mais on peut l’être aussi quand ce déficit n’est pas excessif mais qu’on emprunte trop ! "Les États membres dont la dette excède 60% du PIB seront tenus de prendre des mesures pour réduire leur dette à un rythme prédéfini, même si leur déficit est inférieur à 3% du PIB". Autre nouveauté, étendre la surveillance de la Commission à la balance commerciale et à la balance des paiements des pays de l’union. La Commission n'est plus chargée uniquement de la surveillance budgétaire, à savoir le déficit et la dette. Elle pourra proposer des amendes aux Etats membres "en situation de déséquilibre excessif" : qui importent plus qu'ils n'exportent ou inversement. Il n'y a pas de définition précise du "déséquilibre excessif" : son appréciation semble être laissée à la Commission, avec l'aide "d'indicateurs économiques". Ca rappelle le débat du G20. On fait le pari que les pays excédentaires comme l’Allemagne vont s’arranger pour rester à l’abri comme ils l’ont fait au G20. 

Bilan. Quoique vous fassiez et quelque soit votre situation nationale, vous n'échapperez pas aux coupes budgétaires. Vous êtes un Etat membre en situation budgétaire normale ? Vous devez quand même « assainir » votre budget. Le Conseil déclare: "il est de la plus haute importance pour tous les États membres de veiller à maintenir la dette publique à un niveau supportable". Pour cela, une seule solution selon lui  "annoncer et mettre en œuvre des plans d'assainissement crédibles et détaillés, qui requièrent, dans la plupart des cas, des ajustements budgétaires structurels annuels nettement supérieurs à 0,5% du PIB, et qui viendront s'ajouter aux réformes des régimes de retraite, des systèmes de soins de santé et des marchés du travail." Même les biens portants sont des malades qui s’ignorent selon le grand quartier général libéral. Tout le monde doit être saigné, quelle que soit son état, sa maladie ou sa bonne santé ! 

Vous êtes un Etat membre en situation de déficit "excessif ou connaissant de graves difficultés financières" ? Là c’est parfaitement clair : c’est grave et la main qui soigne est coupante ! La langue pour le dire, elle est toujours aussi pâteuse. Lisez cette merveille de clarté : "En ce qui concerne les États membres faisant l'objet d'une procédure concernant les déficits excessifs, les objectifs à atteindre en matière de déficit et les ajustements structurels devraient être pleinement compatibles avec la correction en temps utile des déficits excessifs et ne pas entraîner de report des ajustements nécessaires." Donc ceux qui feraient les malins du genre encore « cinq minutes docteur » n’ont aucune chance d’attendrir le bourreau. Et pour que la peinture soit nette voici la deuxième couche : "Les États membres qui présentent des déficits budgétaires structurels de très grande ampleur ou un niveau d'endettement public très élevé ou en augmentation rapide devraient anticiper leurs efforts d'assainissement budgétaire. Tel devrait être le cas en particulier des États membres connaissant de graves difficultés financières". Et vous là qui faites les malins avec des perspectives de croissance qui sont bonnes ? Pas de remise de peine pour vous non plus ! Il faut au contraire en profitez pour accélérer l'assainissement !  C’est écrit avec fermeté : "Si la croissance économique ou les recettes s'avèrent plus élevées que prévu, il convient d'accélérer encore l'assainissement budgétaire."

On doit bien comprendre que tout ceci ne vise pas seulement la façon d’organiser le budget des Etats. Ce n’est pas juste une question de technique budgétaire. L’affaire s’enracine dans les rapports de force entre le capital et le travail pour le partage de la richesse produite. "Les abattements fiscaux, les formules souples de travail et les structures de garde des enfants devraient être conçus de façon à faciliter la participation au marché du travail et à augmenter le nombre d'heures travaillées." Augmenter le nombre d’heures travaillées c’est clair ? Travailler plus. Mais est-ce pour gagner davantage ? Evidemment non. "En vue d'améliorer la compétitivité, les États membres devraient favoriser une évolution du coût de la main d'œuvre qui soit compatible avec la situation économique et l'état du marché du travail au niveau local, les tendances à moyen terme en matière de productivité, ainsi que la nécessité de corriger les déséquilibres actuels." Avec une telle liste, ce n’est pas demain la veille que la paye va augmenter !

Travailler plus longtemps, cela concerne non seulement la semaine de travail mais évidemment la durée au travail sur toute une vie. Revient donc la question des retraites dans ce document du Conseil européen. "L'assainissement budgétaire devrait aller de pair avec des réformes destinées à garantir la viabilité et l'adéquation des systèmes de retraite, notamment en augmentant l'âge effectif du départ à la retraite et en liant plus étroitement l'âge de la retraite et/ou les prestations de retraite à l'évolution de l'espérance de vie, en limitant le recours aux régimes de retraite anticipée qui risquent de réduire l'offre de main-d'œuvre ". Dites merci à « l’Europe qui protège » et nous « permet de sauver notre modèle social ». Et comme si ça ne suffisait pas, évidemment, voici des recommandations en faveur des fonds de pension, tout à fait en phase sans doute avec la défense de ce modèle social, qui sert de refrain aux discours de la droite et des sociaux libéraux Strauss-Kahniens. "Si les régimes publics de retraite continuent de jouer un rôle important, il y a lieu de promouvoir l'épargne privée, et notamment les régimes relevant du deuxième pilier qui pourraient constituer un complément utile en augmentant les revenus des retraités". 

Pas une des tartes à la crème qui jalonnent notre chemin de croix libéral ne manquent dans ce texte qui fonctionne comme un manifeste de guerre sociale. Ainsi, une fois de plus l’antienne sur les « rigidités ». Vous savez comme moi ce que ce mot gentillet veut dire sous son masque raisonnable. "Les rigidités qui font obstacle à l'ajustement de la compétitivité doivent être éliminées". De quel genre de rigidité s’agit-il là ? Evidemment de celle qui réglemente le travail humain. Il s’agit du code du travail. "Le Conseil estime qu'il convient, le cas échéant, de faire le point sur les organismes du marché de l'emploi, ainsi que sur la législation relative à la protection de l'emploi, et, au besoin, de les réformer, dans le but de réduire les rigidités du marché du travail et de favoriser la participation à celui-ci". Je suis désolé de vous infliger une prose aussi épaisse et mal rédigée. Mais cela vous permet de mieux comprendre aussi ce que je vous explique d’habitude à propos de ces textes européens qui vous tombent des mains et pour lesquels il faut un effort d’attention double du fait de leur style !

Cette réforme des codes du travail nationaux en vue d’une plus grande flexibilité, ce passage de la gestion budgétaire à la lutte de classe n’a pas de limite. Seules les trouvailles varient pour emballer avec des mots piégés les mauvais coups. Ainsi quand « l’Europe qui protège » prétend vouloir transformer les droits sociaux en "incitations au travail"? Voyez. "En règle générale, les prestations de chômage devraient être revues afin de s'assurer qu'elles fournissent des incitations au travail". Et comment ? Tout le monde devine que ce n’est pas avec tendresse. "Il y a lieu de s'attacher en particulier à accroître l'attrait du travail et à réinsérer les chômeurs sur le marché du travail. Pour réduire les risques d'exclusion à long terme du marché du travail, il convient que les prestations soient étroitement liées aux formations suivies et/ou à la recherche effective d'un emploi". Ce texte vous dit que si vous êtes au chômage depuis longtemps c’est de votre faute et qu’il faut vous surveiller pour savoir si vous vous formez vraiment et si vous cherchez vraiment du boulot, tas de fainéant que vous êtes. Dites merci.

Face à cela nous ne restons pas inertes. Le PGE s'engage pour la lutte contre la précarité. Ce week end se tenait à Porto au Portugal la première réunion du Parti de la gauche européenne dont le parti de gauche, le parti communbiste français et la gauche unitaire sont membres et qui est d'ailleurs présidé par l'un des notres, Pierre laurent. Cette rencontre. Pas moins de douze partis membres du PGE étaient présents à cette réunion ainsi que de nombreux représentants des mouvements sociaux et des syndicats portugais. Au coeur des discussions : la question du combat contre la précarité. On sait que le Parti de Gauche, en France, fait de cette question le coeur de son analyse pour la contre offensive face aux libéraux. Beaucoup d'intervenants ont considéré qu'il s'agissait là de la lutte centrale que la gauche européenne devrait mener dans les mois et les années à venir. Des personnalités comme Manuel Carvalho da Silva (secrétaire général de la CGT portugaise), Ulisses Garrido (exécutif de la CGT Portugaise), Adriano Campos et Critina Andrade de la FERVE (mouvement des jeunes précaires) et des "Précaires Inflexibles", ont interpelé le PGE dans ce sens. Il faut dire l'événement du PGE arrivait dans un contexte particulier. Samedi prochain aura lieu, à Lisbonne et à Porto, une grande manifestation de lutte contre la précarité. Pas moins de 10 000 personnes sont attendues dans les rues. Un événement au Portugal! Leila Chaibi, notre nouvelle secrétaire nationale à la lutte contre la précarité, sera parmi les manifestants. Au terme des travaux, le PGE a décidé de faire de cette inititiative une campagne européenne "pour le travail digne et contre la précarité" comme l'a souligné Miguel Portas, responsable international du Bloco de Esquerda, chargé de conclure la réunion. Francis Wurtz a pour sa part indiqué que le fonds de développement social et de solidarité qu'il souhaite proposer à la Commission européenne serait dédié à la lutte contre la précarité tout comme la campagne de récolte du million de signature nécessaire pour pouvoir faire cette proposition. Ronald Janssen, représentant de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) a, lui,  insisté sur la nécessité de mener une bataille contre "la guerre en quatre faite aux salaires dans l'Union européenne". Les quatre axes étant : le Fonds européen de stabilité financière UE-FMI qui permet la casse sociale en Grèce et en Irlande, le Semestre euopéen et son pendant pour l'emploi (article 148 du Traité de Lisbonne), le Pacte de compétitivité Sarkozy-Merkel et le paquet de surveillance financière permettant de sanctionner tout déséquilibre budgétaire. Il est vrai que la précarisation des citoyennes et des citoyens est au coeur du projet des eurocrates qui nous gouvernent comme le Parti de Gauche a eu l'occasion de rappeler durant cette réunion publique. En conclusion de la conférence de presse qui clôturait une après-midi de travail particulièrement dense, Marisa Matias, vice présidente du PGE a lancé deux mots d'ordre pour la campagne à venir: "L'Europe ne se fera pas sans les citoyens" et "Travail et précarité ne doivent plus pouvoir se conjuguer ensemble". Place à la lutte citoyenne contre la précarité au Portugal et dans toute l'Europe donc!


338 commentaires à “Sondage et bidouillage”
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  1. PlOgOff dit :

    Monsieur Mélenchon, la teneur gravissime de ce dernier billet me fait penser à un autre que j'ai lu récemment sur Netoyens.info, un site qui semble plutôt vous être favorable. Je cite l'essentiel.

    Le titre : L'UE montre son vrai projet de société

    Il concluait ainsi :
    «Quelle réponse allons-nous donner à cette nouvelle agression, à ce nouveau recul social ?

    “Vous ne pouvez avoir une monnaie unique et des systèmes sociaux complètement divergents”, a martelé au forum de Davos, la chancelière allemande Angela Merkel.

    Merci madame Merkel de nous montrer la voie : la réponse est là ! La France doit rompre avec l’UE ou les Français devront accepter ce nouvel abaissement de leurs droits et tous ceux qui suivront. Car ne soyons pas naïfs : la force de la droite réactionnaire, c’est notre faiblesse et si ce projet passe, il n’y aura plus de limites à la réaction. Rappelez-vous Munich et ce qui en découla !

    Jean-Luc Mélenchon avec sa Révolution Citoyenne propose que la France sorte du traité de Lisbonne. C’est un non-sens ! Ce traité accepté plus ou moins – et plutôt moins que plus – démocratiquement par tous les membres a maintenant force de loi pour tous les membres de l’UE. On ne peut pas être membre de l’UE sans accepter ce traité. Une seule solution, je le répète : sortir de l’UE et voir comment elle fonctionnera sans la France. L’UE a plus à y perdre que la France. Il suffit pour le comprendre de regarder, entre autre, ce qui circule sur les autoroutes. La libre circulation c’est d’abord la libre pollution !

    Monsieur Mélenchon, si référendum il doit y avoir, n’ayez pas peur de poser la bonne question.»

    Que pensez-vous de la proposition qui y est faite ?

  2. tr4nz1t dit :

    Oui, merci à vous Monsieur Mélenchon.

  3. Philippe Reverdy dit :

    Il n'est pas possible que ce "pacte de compétitivité", que vous nous décrivez, ne soit pas débattu sur la scène publique nationale.
    Il n'est pas possible que ce débat soit noyé dans les pseudos problèmes de l'immigration ou de la sécurité.
    Il n'est pas possible que nos représentants politiques nous livrent pieds et poing liés à cette Europe, aux ordres de la dictature financière.
    Il n'est pas possible que l'aveuglement politique (et médiatique) sacrifie sur l'autel de l'ultra-libéralisme un siècle d'acquis sociaux.
    Je suis terriblement en colère...
    Et il est plus que temps que le peuple francais prennent conscience de tous ces véritables enjeux. Il est plus que temps que tous les peuples européens entrainés malgré eux dans cette spirale se mobilisent face à cette technocratie à la solde de la globalisation imposée
    Il est plus que temps de montrer à nos politiques que notre destin restera entre nos mains.
    Faisons résonner nos voix citoyennes par millions, car pour être écouté il faut être entendu
    J'en appelle à la solidarité et à l'orgueil citoyen

  4. kontarkhosz dit :

    Alors, à la moindre canonnade sondagière, j'en vois ici courir aux abris et crier au sauve qui peut, se prononçant et ceci en substance pour un virage à 180° de notre discours en changeant si possible notre fusil d'épaule.

    Je suis interpellé par le comportement de certains, qui pratique un commencement de mise à distance de ce qui faisait il y a encore quelques jours la presque unanimité tant le combat de jean luc leurs semblaient porteurs d'espoirs et de luttes collectives en perspectives à venir, pour une république pour tous.

    C'est vrai qu'il est loin le chemin de la coupe, au lèvres, mais de là à jeter le bébé avec l'eau du bain, il y en a ici qui ont franchi allègrement le passage à l'acte, en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, je sais que la mode est à l'éolien et que les girouettes sont un bon placement pourvu que celles ci alimentent ce consensus mou qui leur sert de viatique aux voyages que procure les "low cost" et pourvoyeurs de rêves sondagiers..

    je suis consterné,pour d'autres et pour moi la lutte continue..!

  5. RITON31 dit :

    Si toute la procédure mise en place par la Commission est bien décodée et c'est à nous militants, citoyens de la faire connaître, les récentes propositions de Jean-Luc Mélenchon dans ses différentes interventions me posent problème:

    1° Sortir de Lisbonne oui bien sûr, mais n'est-ce pas sortir de l'Europe?
    Car si on commence à détricoter les différents traités il ne restera plus rien de l'Europe.
    2° L'Euro et le SMIC Européen. Prendre la défense de l'Euro dont tous les économistes sérieux prédisent l'éclatement, défense à travers un SMIC Européen, hypothétique SMIC car ce n'est pas la France qui peut le décréter mais tous les états européens et vu le rapport de force on connait la suite....

    On sent là que Jean-Luc Mélenchon n'a pas abandonné ses illusions sur l'Europe, l'Europe de Monnet elle n'a jamais eu comme objectifs le bonheur des peuple mais un grand marché unifié et de ce coté là elle a pleinement réussie.
    Ce n'est pas parce que Le Pen le propose que l'on doit rejeter l'idée.
    Je rappellerais une réponse, lors des discussions sur le Programme Commun, de François Mitterrand à un journaliste qui lui disait qu'il semblait être d'accord avec une déclaration de Georges Marchais "Ce n'est pas parce que M Marchais constate ce matin qu'il fait beau, moi aussi, que nous sommes d'accord sur tout"
    A méditer.

  6. JC dit :

    Et pendant ce temps, en France l'Unedic vient d'être noté AAA par les agences de notation Moodys, Fitch, Standard et Poor, ce qui lui a permis d'emprunter 6 milliards d'euros entre décembre 2009 et janvier 2010. Quelles peuvent être, à terme, les conséquences de ces pratiques pour les chômeurs indemnisés par cet organisme paritaire si l'on s'appuye sur les critères de notation? Et bien tout simplement une baisse des indemnisations puisque mécaniquement si les indemnités montent la notation descend et l'emprunt sur les marchés financiers devient plus coûteuse! Il y a donc une véritable importance de ces agences de notation financières dans les négociations de cet organisme paritaire.
    http://www.politis.fr/Assurance-chomage-l-Unedic-leve,13283.html

  7. Michèle dit :

    Oui, dénoncer les sondages qui, un instant, démoralisent, démobilisent, déstabilisent, à partir d'une réalité qui n'existe pas, même vous, même moi, parce que c'est la vie, la vie de conscience et de combat que nous choisissons.
    Un instant, car le lien avec le spectre surdimensionné du flux migratoire est immédiat. C'est l'impact émotionnel d'un événement qui appuie sur la peur de l'étranger qui est mesuré avec sa solution: le diable xénophobe.
    Mais le grand Dictateur à l'origine des révoltes en Méditerranée comme ailleurs, notre Dictateur commun c'est le Dictateur Capitalisme, la dictature financière comme l'a dit ici un intervenant et c'est la rampe que je tiens dès que j'entends parler de dictature.
    Je pense à Martine Aubry... j'en viens à prier, qu'une insurrection de sa conscience lui dicte le choix décisif de sa vie de Femme et Politique. Lundi je serai à la salle Gagarine à Port de Bouc, au R.vs de la Journée Internationale des droits des femmes pour une conférence-débat "La laïcité, levier d'émancipation des femmes" avec Henri Péna Ruiz et j'y invite de mes amies du PS. Ce que vous écrivez à propos de l'UE et du "pacte de compétitivité", la position docile du PS, sauf Henri Emmanuelli, renvoie à cette responsabilité insoutenable pour une Femme de Gauche.

  8. Pulchérie D dit :

    1) Avec des si, on peut faire entrer Dumans dans une cuvette de WC, ou mieux, un pot de chambre usagé.

    2) D’autre part, je partage entièrement les vues de François Delapierre à propos des sondages « bidouillés ».
    http://www.francoisdelapierre.fr/2011/03/06/sondage-bobardier/
    Cela me rappelle le referendum de 2005 pour ou contre le Traité bricolé pa V.Giscard d’Estaing, dont les sondages ont annoncé presque jusqu’au bout la victoire du oui.

    Comme le souligne Delapierre, les sondages en ligne sont les moins fiables.
    En effet, qu’est-ce qui peut nous prouver qu’ils ont été réalisés de manière totalement aléatoire ?
    Non seulement Delapierre, il y a trois semaines, prévoyait une telle manœuvre, mais moi-même, sur ce blog, j’ai prévu une cascade d’opérations démoralisantes contre J-LM.
    Nous en verrons encore d’autres, s’exerçant avec plus ou moins d’habileté. Le propagandiste anti-Mélenchon le plus habile est un certain filousophe s’affublant sans vergogne, comme pseudonyme, du nom d’un des grands maîtres de la pensée française.
    D’accord avec Mélenchon : ce type de sondage est typiquement artefactuel.
    J’ajoute, cela peut aboutir à une vraie escroquerie morale, hélas, non punissable.

    Haut les coeurs ! Mélenchon, présidons!

  9. MAZEL dit :

    On vous dira que vous voulez casser le thermomètre qui donne la température.
    Je vous parie que nous entendrons cela toute la journée suite à l'intervention de Jean-Luc Mélenchon.
    On parlera pas des cantonales par contre, qui seront le sondage réel

  10. Jay dit :

    N'oublions pas que les sondages ne sont effectués que sur un échantillon de Français. Rappelons-nous que le non au référendum européen n'était pas donné gagnant. Toutefois, il ne faut pas sous-estimer la poussée d'extrême droite. Elle est motivée par les peurs qu'agite notre président, immigration, roms, insécurité... A nous de dire avec conviction que nous sommes les vrais laïques, que le racisme est un poison. A nous de déployer un programme clair contre ce capitalisme financier qui détruit tout sur son passage.
    A toi Jean-Luc d'être notre porte-parole.

  11. Stéphane dit :

    Ils s'en servent des sondages, assurément, mais il reste un problème.
    Des gens qui votaient Le Pen, et que j'avais convaincu de voter socialiste aux municipales, se replient sur leur position réactionnaire et n'en démordent pas, ils voteront Marine aux présidentielles.
    Hélas, je n'ai pas d'arguments face à la virginité politique de Marine Le Pen.
    Pour ne prendre que dans l'actualité, Tapi était membre d'un gouvernement de la gauche unie et pourtant Lagarde l'a grassement et indûment indemnisé, Dumas était ministre important de Mitterrand et pourtant il a protégé l'élection de Chirac en faisant pression pour faire accepter le financement illégal de la campagne de Balladur.
    Les gens tentés par le vote FN n'écoutent que d'une oreille le débat d'idée, il suffit que l'actualité parle des Bouches du Rhône et ils se la rebouche immédiatement.
    Ce sont nos électeurs naturels, nous devons les récupérer. Il faut que le parti de gauche se dote des moyens d'assurer la tenue morale et la cohérence éthique de ses élus.

  12. Achelle dit :

    Merci pour vos explications concernant le "pacte de compétitivité", qu'on est pas sûr de retrouver ailleurs : c'est complètement désespérant.

    À propos des sondages, une fois les cantonales passées, il faudrait que PG et le FdG lancent une campagne (tracts, affiches) pour contrer l'appel au vote utile, seul-moyen-d'éviter-un-second-tour-Le-Pen-sarkozy, et étouffoir de toute lutte politique (la note du PG sur les sondages est un point de départ argumenté, il faut suivre avec du matériel de propagande).
    Il faudrait aussi médiatiser le combat pour la proposition de loi Sueur relative à l'encadrement des sondages, organiser une large campagne d'appui, révéler les oppositions et montrer le lobbying qui s'y oppose...

    on compte sur vous pour nous signaler toutes initiatives dans ce sens, comptez sur nous pour les soutenir !

  13. iamhuman dit :

    Bonjour, suis chômeur longue durée et ce n'est pas parce que je ne veux pas travailler au contraire, mais bien parce que je fais parti des personnes qui ne supportent pas le stress et les journées de 8 heures de travail continu à cause de deux handicaps, un physique léger et un psychologique d'hypersensibilité, tout cela pour vous dire que j'ai quitté le système de pôle emploi car cela devenait n'importe quoi et il m'était de plus en plus difficile d'aller dans un endroit ou je me sentais dans le stress permanent. J'aimerais que l'on arrête de prendre les gens pour des machines à fric, y'en à marre de toutes cette bandes d'arrivistes qui ont eu et ont encore des vies de bobos loin des réalités quotidiennes de la plupart de la masse qui trime et certains encore plus car ne faisant pas partie d'un référencement officiel, est mis dans la catégorie chômeurs longue durée avec un handicap reconnu à 70 % (donc sans indemnité à part le rmi) par cette escroquerie (cotorep) qui à changer de nom pour éviter les poursuites lié à des découvertes de détournement de fonds via des associations, voilà la France des Sarkozy et autre FN, je suis français de souche mais traité par ma patrie républicaine comme de la m**** car j'ai pas le mental et la force physique de supporter des travaux et des vampirisations mentales pendant des heures, le pire c'est que ma famille aussi m'a lâché au lieu de s'inquiète elle a baissé les bras. Alors il serait temps de fermer leur clapet à ce ramassis de mafieux hypocrites qui accepte qu'il y ait des gens qui partent déposer leurs argent dans des paradis fiscaux mais pas que quelqu'un ne soit pas un machine docile à accepter leurs besognes ultra-libérale, payé une misère sous prétexte de crise qui n'est qu'en faite un vulgaire cambriolage numérique, de quoi faire plus que la révolution.
    Merci et courage à tous les militants qui avaient dit non à cette Europe et qui ont été trahi par la droite et surtout par l'Allemagne qui nous la...

  14. redline69 dit :

    Bonjour
    Le titre du billet de Jean-Luc Mélenchon est "sondage et bidouillage". Il ne pouvait mieux porter son nom quand on voit la préparation d'artillerie opérer par le journal le Parisien.
    Ce journal à semble t'il reçu commande de préparer le terrain du vote "utile".
    En effet en présentant le FN au 1er tour, l'intelligencia du club du siècle prépare le terrain pour dire au gens votez utile dès le premier tour ! Et qui sont curieusement les deux seuls "utiles" du premier tour ? Et bien l'UMP et le PS.
    On assiste à une mise en condition signifiant, que voter pour d'autres listes serait "inutile" voir dangereux !
    Mais dangereux pour qui ? voila la question que les gens doivent se poser.
    En attendant les personnes qui à gauche veulent réellement une politique de gauche n'ont pas intérêt à voter pour le PS qui de toute façon appliquera la politique "socialisée" de l'UMP.
    Ne nous laissons pas bercer par les faiseurs de sondages qui sont les frères de sang de l'Aphatie et des manipulateurs de l'information...
    Rappelez vous du vote de la constitution Européenne qu'on nous disait pour notre bien et dont même M Hollande se fit photographier en une avec Sarkozy pour essayer de nous la vendre ! A la sortie Mr Hollande et Mr Sarkozy qui applique la même politique libérale on finit par repartir la queue entre les jambes...
    Dites non au vote utile !
    Dites oui au vote FdG seul vrai virage à gauche.
    Le FdG est le seul vote utile, car les autres sont des inutiles et dont on voit les ravages politiques (retraites, chomâge, santé, etc)
    cordialement

  15. turmel jm dit :

    Ce sondage est peut être une " pure bidouille" comme le dit Jean-Luc Mélenchon, seulement dans ma famille et celle d'un camarade, ils s'orientent avec force vers le destructeur : vote utile !
    Dans le contexte actuel, même une chaise avec écrit: PS, nous prendrait des voix !
    Qui plus est, cette montée du FN, je la ressens. J'estime que mon parti devrait en tirer des enseignements pour avancer la désignation du candidat commun !
    Et que tous réunis nous nous adressions solennellement au NPA. A part ce matin, tout les dimanches je colle, la semaine je débat, et ce vote" utile" je le craignais tellement, j'ai beau être habitué à leur opération de déstabilisation, je n'aurai pas été très performant pour les affiches aujourd'hui...

  16. Maxime Vivas dit :

    Sur les sondages, un article documenté qui tombe extraordinairement à pic, qui démontre et qui corrobore ce que Jean-Luc Mélenchon écrit plus haut. C'est ici :
    http://www.legrandsoir.info/2012-la-mystification-est-dans-la-2eme-partie-du-nom-du-PS.html
    Y sont notamment expliquées la méthode des "prophéties autoréalisatrices" qui tendent dans le cas présent à obliger au vote utile.
    Je n'encombre pas ce blog en y collant l'article. Mais le lire et le faire lire serait utile par les temps qui courent. faites un clic...

  17. HYBRIS dit :

    Que de barouf pour ce sondage à deux balles, au résultat téléguidé à travers une alchimie de redressements aussi occultes qu’arbitraires … Le premier objectif est transparent : faire du bruit pour vendre du papier et assurer la pub du sondeur. Indépendamment même de ses curieuses conditions de fabrications, à 14 mois de l’élection, c’est naturellement n’importe quoi. Aucun caractère prédictif n’est envisageable.

    Il ne faut pas exclure toutefois en seconde intention, une finalité auto réalisatrice en syntonie avec la campagne de la droite. Sarkozy et sa bande d’écorcheurs égraineraient sans retenue les thèmes identitaires et sécuritaires non pas pour concurrencer le FN, mais au contraire pour le promouvoir, afin de rééditer le scénario de 2002.
    Remarquons pour conforter cette hypothèse, que bien au delà de l’oligarchie, Sarkozy a consciencieusement depuis 2007, chouchouté, nourri idéologiquement et matériellement le cœur de son électorat. Un fort noyau d’électeurs de droite lui restera probablement attaché dans le secret de l’isoloir. Sans autres préoccupations ni complexes, il annonce d’ailleurs en ce moment le démontage de l’ISF.

    Quels que soient ses desseins tactiques, la faute fatale serait de le sous estimer en permettant à l’un de ses clones idéologiques libéraux, porteur d’une carte du P.S., de représenter la gauche. Quant au FG, il devra nécessairement à mon avis, demeurer fixé sur les thèmes économiques et sociaux.C'est là que se situent les problèmes des Français et pas ailleurs. Sans rien renier de nos valeurs universalistes, le piège consisterait à s'égarer sur le terrain de confrontation choisi par l'adversaire. Je crois que cela vaut pour 2012, comme pour nos débats actuels et nos très proches cantonales.

  18. Kxyz dit :

    Ce sondage ne vaut ce qu'il vaut mais tout de même traduit une tendance inquiétante que nous redoutions au vu de la dérive Sarkosiste sur ce terreau infâme de la division des Français, la schématisation et surtout la caricature des musulmans.
    Mais désolé de ne pas partager votre réaction sur ce sondage et surtout celle que les télévisions diffusent en boucle. Le sentiment de ne pas participer au même débat.
    On est d'accord sur le jeu des sondeurs, des journalistes mais les Français attendent des réponses à leurs souffrances... C'est sur ce terrain qu'il faut aller parler du smic à 1500 une rupture avec l'Europe libérale jusqu'à la quitter s'il faut. On ne peut pas attendre que l'Europe devienne démocratique...

  19. toto dit :

    Une phrase de Jean-Luc qui résume bien la situation:
    "Bref, il y a bien toute une droite qui préfère dorénavant l’original Le Peniste à la copie Sarkozyste."
    Hélas encore une fois cela va déboucher le moment venu à un appel au vote utile pour faire barrage au pire. Et il n'est pas sur que l'original Le Peniste soit perçu comme étant pire que la copie Sarkosiste pour une bonne frange d'un électorat traditionnel de gauche.

  20. jeannot dit :

    C'est pas sûr qu'un 2ème tour NS/MLP reproduise exactement 2002; Sarko ou la blonde, quelle différence?
    Une élection de Le Pen, puis des législatives qui la mettraient en minorité, faute de notables dans les circonscriptions, entraineraient de facto une crise institutionnelle qui pourrait nous amener à la 6ème république.
    C'est du rapide, mais à bien y regarder, pourquoi pas?

  21. lo dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon,
    Malgré tout cela, le peuple est en marche et il l'est pour de bonnes raisons et d'une belle manière. Nous sommes à vos côtés, et pour nombre d'entre nous vous montrez le chemin. Ne gâchez pas notre belle énergie et vos forces à vous attarder sur des ignominies de basse toiture et qui ne valent sûrement pas la peine d'être mises en lumière, même si c'est pour les dénoncer (les sondeurs sont ravis que vous leur fassiez de la pub): sans vous laisser distraire, mettez en lumière notre programme, nos lendemains qui chantent et notre certitude d'y parvenir. Ils nous affament (sondeurs, médias, journalistes) à vous faire sans cesse parler de choses inintéressantes et vaines : embrayez et foncez sur nos valeurs, les notres (celles qu'ils nous confisquent) et ne perdez pas une seconde à parler de Le Pen, de sarko, de dsk, de...
    Les premières minutes d'une interview sont les plus écoutées, les premières lignes d'un article sont les plus lues... Parlez nous de nous, y'a que ça qui nous intéresse !

  22. YB dit :

    A plus d'un an du scrutin présidentiel, il faut évidemment nuancer les enseignements de ce sondage. Mais il me semble important d'en mesurer la portée.

    Il apparait très clairement qu'il s'agit d'une manipulation du système qui veut :
    1° nous culpabiliser de ne pas aller voter massivement pour le DG du FMI lors des primaires socialistes. En gros, DSK, c'est le seul rempart contre le fascisme ! Quelle blague !
    2° remettre en ordre de bataille la droite autour de Sarkozy. Pas de place pour les candidatures dissidentes... Ce qui sera vraisemblablement le cas. Nul n'est dupe des tours de passe-passe du faux gaulliste de Villepin !
    3° nous vendre enfin l'idée d'un 21 avril à l'envers, dont je reste persuadé du scénario pour 2012.

    Au-delà de ces quelques spéculations : il faut quand même avoir à l'esprit que le score du Marine Le Pen n'est pas le fait d'abrutis racistes (comme l'avait laissé suggéré Jean-Luc Mélenchon lors du débat)... Pas de diabolisation du FN et de ses électeurs. On a vu ce que cela donnait ! Le fond, rien que le fond ! Cela démontre en tout cas l'inquiétude et la peur dans l'avenir. Mais aussi, un ras-le-bol parfaitement justifié face à une démocratie confisquée (cf Traité de Lisbonne) et des politiques incapables de répondre aux défis du mondialisme financier. Sur ce dernier point, Marine Le Pen (cf le site du FN) a un programme. Elle est la seule à parler de protectionnisme (en s'appuyant sur Maurice Allais). Je pensais que Mélenchon serait celui qui porterait ce discours. Ce n'est pas le cas. C'est dommage. Mais il n'est pas trop tard pour être plus audible sur cette question. Jean-Luc Mélenchon doit être celui qui incarne la Nation...

    Sans doute convient-il dès lors de concentrer la force de la critique des médias à cette mondialisation déracinante, destructrice et immorale dont l'UE se révèle être un parfait lieutenant... Députés socialistes européens et de droite en coeur...
    A bon entendeur, salut !

  23. C.Laborde dit :

    Vous citez Henri Emmanuelli dont on se demande ce qu'il fait encore au PS tant sa position y est minoritaire. Je voudrais citer une de ses phrases au moment du congrès qui allait revenir sur le non au TCE :
    "Ce que je vais proposer, c’est qu’après le prochain congrès socialiste, le futur ou la future premier secrétaire s’achète une boussole. En souvenir de Sénèque, qui, il y a fort longtemps, nous expliquait qu’il n’y a pas de bon vent pour le marin qui ne sait pas où il va…"

  24. argeles39 dit :

    Ce sondage qui donne le FN à 23 % est sans doute "bidon", mais qu'elle est sa marge d'erreur?
    En 2002, à quelques jours du 1er tour, le père était donné à 13 %, in fine il avait fait 17 % au 1er tour et 18 % au second; dans le passé les sondages ont toujours minimisé l'impact réel du FN, alors comment interpréter ce 23 %?
    En 2007 Le Pen fait "seulement" 10.5 %, mais Sarkozy, à l'évidence, détourne dès le premier tour une partie de l'électorat frontiste, ce qu'il aura sans doute du mal à refaire en 2012 malgré tous les débats nauséabonds sur la place de l'islam en France (débats qui risquent de renforcer d'avantage le FN).
    Un électeur sur quatre qui voterait FN au premier tour en 2012, c'est peut-être excessif, mais un sur cinq (20 %) c'est terriblement probable et c'est à l'évidence le signe d'une société qui se délite.
    Ce 23 % doit être un signal d'alarme pour la gauche radicale, c'est un signal qui lui signifie l'urgence à s'unir autour d'un candidat unique et autour d'un programme commun cohérent et réaliste, un programme de rupture avec ce néolibéralisme mortifère qui nous impose des reculs de civilisation pour qu'une petite oligarchie puisse continuer à se gaver et à accumuler.

  25. Sonia Bastille dit :

    Jean-Luc Mélenchon

    Le sondage vous le dénoncez comme bidon et manipulation. Permettez-moi de ne pas être d'accord avec vous.

    Toute étude d'opinion en vue d'élection ou en intention de vote ne doit pas être balayée d'un simple revers de main, comme vous venez de le faire à la légère.

    Vous estimeriez ce sondage si le candidat du Front de Gauche était donné à 12 ou 15 % Non ?

    Il y a une tendance claire et qui empire depuis maintenant quelques temps. Le FN et donc sa candidate Madame Le Pen après avoir labouré et semé dans les zones abandonnées par la gauche et par la droite (anciens bassins ouvriers, zones rurales et campagnes, commerces et artisanats de proximité, quartiers ghettos) est entrain de commencer à récolter. Là sur le terrain, l'espace politico-géographique et économique. Mais il y a aussi le labourage sur le combat culturel, sur le combat des idées. Après avoir fait de l'immigration et de la sécurité son fonds de commerce (c'est toujours le cas...) et bien le FN va sur le terrain de la gauche (république, laïcité, souveraineté nationale et populaire, mondialisation, questions des salaires, de l'emploi et des retraites etc...). Bien que le programme de Marine LePen soit réactionnaire en matière sociale comment expliquer qu'elle fasse une percée plus que significative chez les ouvriers, les employés et même chez les agents de la fonction publique ? Là, la gauche "radicale" comme la gauche dite "sociale-libérale" doit réfléchir à cela. Non vous ne croyez pas ?

    Un changement de cap de la gauche radicale est urgent ! Prendre à bras le corps les questions laissées à l'abandon par la gauche et la droite (emploi industriel et agricole, insécurité, souveraineté...).

    Pour le pacte de compétitivité et bien, tous, nous devons en tirer les conclusions. Mettre en perspectives la sortie de notre pays de l'UE et de l'Euro.

  26. dorant dit :

    Désolé de contredire certains ici, mais dès le début d'avril 2005, des sondages donnaient le Non gagnant au référendum sur le TCE. Et jusqu'au bout aussi.
    Que les chiffres précis ne soient pas fiables au point près, c'est évident. Que la méthodologie soit imparfaite, voire manipulée, c'est aussi sans doute vrai.
    Mais la tendance affichée semble correspondre à la réalité sur deux points au moins :
    - une avancée idéologique de l'ultra-droite, incontestable et visible dans le débat social.
    - une stagnation à un niveau faible de la gauche de transformation : peu importe que ce soit 5 ou 7 %...
    Il ne s'agit pas de changer brutalement de stratégie mais de prendre conscience que les dangers sont de plus en plus forts et que le rapport de forces ne bouge guère.
    Ecrire à longueur de commentaires que les sondages sont bidons et téléguidés c'est vraiment s'aveugler. La tendance de fond est bien là et les sondages l'indiquent de façon plus ou moins claire..
    Ensuite que faire?

  27. guillot dit :

    Malgré tout le mal que l'on puisse penser des sondages actuels, nous n'avons quand même pas besoin d'eux pour voir la situation : une droite discréditée, une gauche de gouvernement qui n'en bénéficie pas et les autres gauches qui font du surplace.

    Et un FN mariniste qui profite sans doute du désespoir d'une grande partie des classes populaires, premières victimes de la crise, et qui sont à la recherche de boucs émissaires (la classe politique de l'UMP et le PS, l'euro, l'immigration, la peur de l'autre, qui est d'origine arabo musulmane aujourd'hui, qui soit croyant ou pas)
    Marine Le Pen est plus dangereuse que son père,car elle a compris et habilement assuré une mutation du discours de l'extrême droite, tout en conservant la permanence xhénophobe de celui-ci! : l'antisémitisme cède la place à l'islamophobie.

    Ce sondage recèle quelques vérités en donnant aujourd'hui toutes les gauches réunies en dessous de 40% (c'était déjà le cas dans les urnes en 2007) Et la droite Sarkozyste discréditée au pouvoir joue avec le feu en courant derrière Marine Le Pen.

    Peut-être ces gauches paient en ce moment l'échec de la rue et des mobilisations sociales d'automne à faire reculer les contre réformes de la droite, échec entrainant un profond désarroi et une démoralisation. Ce climat social déprimé serait sans doute peu favorable à la mobilisation des électeurs, encore moins à une dynamique unitaire à gauche.

  28. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 22 - YB

    "le score du Marine Le Pen n'est pas le fait d'abrutis racistes"

    D'un autre côté, on ne peut pas dire non plus que voter pour Mme LePen est le signe d'une grande intelligence politique...

  29. Dim dit :

    La contestation des sondages doit être portée avec force dans le débat public. Pour ce faire, un des meilleurs moyens est de rappeler leurs faillites passées :

    1995, 2 mois avant l'élection, le future président s'appelait Balludur !

    2002 : pas un sondage pré-premier tour n'a donné les deux participants du second

    2007 : 2 jours avant le premier tour, Le Pen était annoncé au coude à coude avec Bayrou avec 16,5 % des intentions de votes par l'institut CSA, il fera finalement 10,44.
    Dans une note intitulé "retour sur les sondages pré-électoraux du premier tour de l'élection présidentielle de 2007" (1). Roland Cayrol directeur de l'institut CSA en 2007 reconnait pudiquement, prière de ne pas sourire :" nos méthodes de redressement statistique nous ont visiblement conduits à sur-représenter le vote Le
    Pen"

    1 : http://www.csa-fr.com/dataset/data2007/retour-sur-les-sondages-pre-electoraux-du-premier-tour-de-la-presidentielle-de-2007.pdf

  30. Arte dit :

    En tant qu'agence de notation de ma propre confiance en tel ou tel, j'ai décidé d'élever à AAA ++, ma note de confiance en Jean Luc Mélenchon.

  31. Nicolas 70 dit :

    Jean-Luc Mélenchon paye actuellement le temps qu'il a perdu à essayer de convaincre l'extrême-gauche et à se perdre, en partie, lui-même.

    L'unification de l'autre gauche, malgré sa bonne volonté, ne s'est pas réalisée et pendant ce temps, il a laissé le peuple à Marine Le Pen.

    Ces sondages, qu'ils donnent Mme Le Pen à 15 ou 23%, montrent qu'elle fédère, et l'orientation politique du FdG varie entre 5 et 8%. Mme Le Pen ne semble pas KO.

    Il est dommage que Jean-Luc Mélenchon ne soit pas resté fidèle à sa République Sociale en y ajoutant l'écologie, il s'est coupé d'un possible rassemblement Républicain et s'est enferré dans une dynamique extrémiste (Jean-Luc Mélenchon n'est pas boycotté par les médias à ce que je sache) qui plait tant aux médias mais si peu aux gens ordinaires.

  32. rosay dit :

    Bonjour à tous,
    "On ne peut pas attendre que l'Europe devienne démocratique."..
    Croyez-vous que la France aujourd'hui l'est démocratique ?
    Salut à +

  33. dorant dit :

    Les sondages sont des instantanés, rien de plus.
    Bon rappelons quand même, que le dernier sondage de 2002 donnait un rapprochement inquiétant des intentions de vote Le Pen et Jospin.
    L'opinion évolue au cours d'une campagne.
    Remettre en cause les sondages d'opinion c'est nier la scientificité des théories sur le calcul des probabilités. C'est un peu fort quand même !
    Ensuite, oui, les questions posées, les redressements, c'est sans doute du bricolage. Il faut publier la marge statistique d'erreur (c'est fonction de la distribution de l'erreur-type), ce qui n'est plus jamais fait, hélas.
    Mais de grâce, pas d'hystérie anti-scientifique. L'outil est intéressant et plutôt fiable.

  34. Jean Louis CHARPAL dit :

    L'axe "médiatico-sondagier" fait partie intégrante de l'oligarchie dominante des privilégiés, pour qui " fric = pouvoir ". Accumulant toujours plus de profits, elle ne comprend pas qu'elle ne jouisse pas encore du pouvoir total que devrait lui donner cette montagne de capitaux et que la dictature des marchés ne débouche pas sur une dictature politique de fait.La démocratie vraie est pour cette oligarchie un obstacle de plus en plus insupportable.
    (cf referendum sur l'Europe).

    Ne pouvant quand même pas publiquement " rayer de la carte " la démocratie, la fraction européenne de l'oligarchie mondiale, envie ses "collègues " américains, qui tout en faisant mine d'être pour la démocratie, en ont fait une coquille vide, un spectacle dépourvu de sens, un décor, un exercice purement formel.

    Pour réaliser ce " rêve américain ", cauchemar des peuples, l'oligarchie d'Europe a tout avantage à abrutir les citoyens, ou ce qu'il en reste. Moins ils seront instruits, informés,cultivés, éduqués, plus ils seront manipulés, et plus vite le rêve deviendra réalité. C'est dans ce contexte de vampirisation de la démocratie que les sondages revêtent une importance stratégique. Tous les sondagiers (Parisot, cheftaine du MEDEF et sondagière : cumul de mandats ?) ont partie liée au grand bond en arrière ultra libéral.

    Il serait très important que Jean-Luc Mélenchon puisse lors de ses interventions expliquer " tout ça ", mais il va avoir du fil à retordre, car il touchera là un point hyper sensible pour les " chiens de grade " médiatiques, nouveaux Tartuffe payés pour camoufler " ces manipulations qu'on ne saurait voir ".

    Si d'ailleurs monte une trop importante contestation, ils sont capables, étant capables de tout, de faire un peu monter Jean-Luc dans les sondages, pas trop quand même, juste pour le calmer, lui et ses troupes... La plus grande vigilance s'impose...

  35. varlenge dit :

    La politique de l'autruche est bien la pire !
    En observant ce qui vient de se passer cette semaine où Sarkozy et l'UMP sont allés pratiquement au-delà de Marine Le Pen (notamment en abordant l'infâme thème du cosmopolitisme à propos de DSK) comment ne pas voir la stratégie du président : préparer un nouveau 2002... qui est sa seule chance d'être réélu. Il pense -et je crois qu'il a raison- qu'à droite, au final, Marine sera derrière lui... il lui faut donc faire monter le FN juste devant le PS. Risqué mais tout à fait possible.
    Quelle est la parade à gauche : au premier tour, l'unité de l'extrême-gauche (FdG plus NPA), seule façon de peser sur le candidat social démocrate au second. Ensuite, pour éviter le vote utile, annoncer clairement un appel à voter pour le candidat de gauche le mieux placé à ce second tour.
    Les agressions multiples (peut-être justifiées) contre les candidats socialistes potentiels ne servent donc à rien. Je persiste à penser que l'on ne s'affirme pas contre des idées mais en exposant le plus pédagogiquement possible, les siennes.
    Enfin en tant que militant de gauche, j'aimerai entendre de temps en temps dans les media la voix de Ch. Picquet et des communistes. L'extrême gauche avec Arlette puis Besancenot et maintenant Mélenchon donne dans la personnalisation à outrance. Cela me gêne beaucoup !

  36. eric dit :

    Un sondage qui donne l'ensemble de la gauche à moins de 40%, c'est juste débile.
    On voit qu'un fascisme d'un type nouveau se met en place, sans dictateur, sans armée, mais une nébuleuse informe.
    Quelle résistance peut-on inventer dès lors ?

  37. Cyril dit :

    Venez tous manifester à Bruxelles le 24 mars prochain, ensemble avec la CES (Confédération Européenne des Syndicats) empéchons la tenue de ce sommet européen ! Il faut faire entendre et montrer le refus des citoyens face aux poltiques de la misère !

  38. Lyendith dit :

    en liant plus étroitement l'âge de la retraite et/ou les prestations de retraite à l'évolution de l'espérance de vie

    Cette logique est d'autant plus stupide que ça fait une bonne décennie que l'espérance de vie en bonne santé en Europe n'augmente quasiment plus. Nous évoluons dans un environnement beaucoup plus pollué et mangeons beaucoup moins sainement que la génération ayant grandi dans les années 50-60 (où la nourriture était essentiellement bio, les voitures bien moins nombreuses et les taux de cancers et de diabètes bien moindres).

    En tout cas, comme l'article en #1 je pense que Mélenchon devrait arrêter d'avoir le cul entre deux chaises sur l'Europe : cesser la formule ambiguë de «sortir de Lisbonne» et dire clairement, sortir de cette Europe-là. Et arrêter avec le SMIC européen, franchement.

  39. jean louis dit :

    Pour le sondage de Marine Le Pen, on verra bien si c'est bidouillé.
    Je pense que, à plus d'un an des élections présidentielles, voire jusqu'avant le premier tour parfois, les idées développées par les candidats interessent plus les Français que les partis politiques.

  40. BILLARD dit :

    Monsieur Mélenchon,

    Vous avez tort de ne pas prendre ce sondage au sèrieux. Car je sens bien autour de moi que les français n'ont plus confiance dans la classe politique usée dont vous faites également partie et qui n'a jamais su répondre à leurs attentes.
    En proposant de régulariser les sans-papier vous participez également à la montée de Le Pen.
    Je n'en dirais pas davantage car cela me paraît suffisant.

  41. tianes dit :

    Ce que vous dites du "pacte de stabilité" confirme les objectifs ultralibéraux de la commission européenne et nous rapproche de plus en plus de la gouvernance mondiale.La résistance à cette marche accélérée a en France un champion: Marine Le Penn et son score dans les sondages n'est malheureusement pas bidon à entendre les gens. Elle fait de plus en plus d'adeptes. Le seul programme qui fera tampon entre "l'ordre" en marche et le peuple c'est celui qui pourra imposer un revenu minimum d'existence et un revenu maximum. La bataille est d'abord sur le fiscalité, comment renflouer les caisses en taxant la richesse.
    On s'en foutrait du pacte de stabilité si les bidouillages de Bruxelles ne paupérisaient pas les peuples. A défaut de pouvoir combattre le Léviathan, il faut le neutraliser localement. La bataille sur le front de l'Europe me paraît perdue d'avance. Face à cette réalité, il faut mettre en place des parades. Ce qu'essaient de faire les Verts...Pourquoi ne pas les rallier, plutôt que d'être obligé en dernière intance de voter le villipendé DSK? Demandez un débat face à Marine le Penn. Posez-lui les questions essentielles (sans vous énerver).Confrontez vos programmes sans vous battre sur des fronts idéologiques comme l'immigration, l'Islam, le mariage des homosexuels ou l'avortement.
    Et puis le pire pour l'économie et par voie de conséquence les pouvoirs en place, c'est la révolte populaire. Les révolutions Arabes sont un bel exemple de la colère des peuples. Bientôt nons n'aurons plus rien à perdre si ça continue ainsi et nous serons prêts, Robin des bois!

  42. Onéparendu dit :

    à lire les derniers commentaires nicolas et autres métastases ont encore de beaux jours devant eux

  43. Marc DEVIDAL dit :

    A l'heure actuelle ce qui importe c'est de remporter les cantonales le plus largement possible et surtout de ne pas se laisser détourner de cet objectif par toutes les tentatives de contre-feux allumés par cette classe médiatico-dominante et ses laquais.
    Le débat prématuré sur les présidentielles ou tentative des sociaux-traîtres de nous priver de premier tour ne doit pas nous obliger ni nous détourner,le doute s'installant par ailleurs dans le camp d'une droite qui avant de sombrer nos gratifiera de toute sa détestation et de son anti-républicanisme.
    C'est de radicalité dont nous avons besoin et c'est aujourd'hui ce que l'on attend de nous Front de Gauche.

  44. Devuyst dit :

    Les Métallos wallons veulent bloquer BXL pour le Conseil européen du 24 mars : autoroutes, aéroport, fermeture des gares, métros et trams au dépôt. La décision n'est pas encore prise. Décision ce lundi, paraît-il.

  45. Maurice BRANDI dit :

    Marine Le Pen à 23% à l'issue du premier tour de la présidentielle. Coup de tonnerre dans un ciel (presque) serein. Tel est le résultat de décennies d'errance où les politiques où les politiques n'ont pas répondu aux attentes du peuple. Pire, d'un côté ces quatre dernières années, Nicolas Sarkozy a fait des cadeaux somptueux aux plus riches tout en pressant comme des citrons les couches moyennes. Incapable, parce qu'il n'en a pas le pouvoir (celui-ci est à la Bourse), de régler les problèmes des citoyens, ils lancent des débats sur l'identité nationale, la burqa, l'islam, la laïcité. Débats qui ne font qu'alimenter le vieux fond xénophobe et raciste des Français.

    De l'autre, la gauche donne une image exécrable d'elle-même, de son impuissance à trouver des solutions, à se mettre d'accord sur un candidat et un programme qu'on attend toujours. Au PS, ils donnent l'impression de se disputer les places, on ne compte plus les candidats à la candidature. Ce faisant, ils alimentent le populisme et le poujadisme.

    Enfin, ce qu'on appelle la gauche de la gauche, Jean-Luc Mélanchon donne une image désastreuse de sa personne et des idées qu'il défend. Il parle au nom des communistes qui semblent avoir disparu de la scène politique et du débat. Waterloo, morne plaine. L'effet médiatique Besancenot s'est dégonflé comme une baudruche.
    Des millions de gens sont descendus dans les rues pour défendre les retraites, la réforme est passée. En 2005, 55% des Français ont refusé le traité constitutionnel européen, Sarkozy a fait voter, par sa majorité à l'Assemblée nationale et au Sénat, un mini traité qui ne changeait rien sur le fond. Un déni de démocratie.

    Alors, l'idée "on a tout essayé sauf le FN, pourquoi pas ?"

    Le désarroi et le degré polaire de la politique laisse la place vacante aux aventuriers de l'extrême droite nationaliste. Nous sommes dans l'irrationnel. Les arguments ne portent plus.
    Nous pourrons analyser les déclarations de Marine...

  46. marie dit :

    Eh bien oui ! j'ai entendu ce sondage hier ça m'a foutu une trouille monstre, j'ai sauté sur facebook pour aller y mettre une chanson de Reggiani "les loups", puis celle de Brassens "les gens qui sont nés quelque part", je n'ai eu aucun écho de qui que ce soit, ça m'a salement énervée. Ma fille m'a dit "c'est pour ça que je vais voter "utile" pour pas refaire "le pen, chirac" ! Et là monsieur Mélenchon, avec votre article je vois votre colère, mais vous vous détectez la manipulation, eh oui ! qui ça arrange ce scénario ?! Sarko sait qu'il peut pas repasser : donc Le Pen en face c'est le même scénario qu'avec Chirac !... sauf que sur le coup les gens par peur comme ma fille disent ça mais j'en ai entendu beaucoup d'autres dirent "j'ai voté Chirac pour pas que Le Pen passe mais on ne m'y reprendra plus, ce sera l'abstention si Sarko se retrouve face à Le Pen"

  47. l.e.f. dit :

    Il faut que soit mise en place l'union indéfectible de la vraie gauche dans ce pays, que l'on soit npa, pg, pc, poi, lo, gu ou tout autre parti ou association de lutte!
    Nous revendiquons les même choses et les même droits dans les manifestations, nous exprimons la même indignation face à la toute puissance du capital!
    Ce qui nous rapproche doit être plus fort que ce qui nous divise.
    Qu'il se nomme Front de gauche ou Ensemble pour la lutte, nous devons nous associer pour que le vrai vote de contestation nous revienne.
    Nous nous battons tous ensemble pour la défense des salariés, pour la justice et les droits fondamentaux, rien ne nous oppose!
    Cessons ces querelles pour une virgule sur programme ou pour une gueule qui ne ferait pas l'unanimité!
    Le FN, l'ump et le ps sont des partis libéraux, nous devons mettre l'oligarchie à genou et il n'y a qu'un seul moyen pour remporter la victoire.

    Unité ! unité ! unité !

  48. Hold-up dit :

    Nicolas 70 :
    "Jean-Luc Mélenchon paye actuellement le temps qu'il a perdu à essayer de convaincre l'extrême-gauche et à se perdre, en partie, lui-même. L'unification de l'autre gauche, malgré sa bonne volonté, ne s'est pas réalisée et pendant ce temps, il a laissé le peuple à Marine Le Pen."

    Au contraire ! Il y a de grandes avancées puisque régionalement le NPA en bonne part a rejoint le Front de Gauche et certains de ses militants sont candidats au sein du Fdg à l'élection. Vous êtes mal informé. L'unité ne se fait pas sur un claquement de doigt elle se construit politiquement. La suite de votre phrase est une ineptie. M.Mélenchon, le Parti de Gauche et le Front de Gauche et toutes les forces de résistance sont là auprès des salariés, des chômeurs et des exclus sur le terrain quotidiennement. Le peuple est bien représenté et il le fut par le Front de Gauche lors des manifestations pour le droit à la retraite à 60 ans ces derniers mois. Personne n'a vu la milliardaire Le Pen défendre ce droit là et pour cause ! Le programme réactionnaire du FN qui promeut la retraite à 67 voire 70 ans et +, est un bréviaire du Medef. La politique du FN est un écrasement du salarié et des exclus du système et M.Mélenchon l'a très bien montré lors du débat avec la porte-parole du FN. Vous manquez d'information, Nicolas et je ne doute pas que vous saurez combler vos lacunes. Ensemble Pour La République Sociale !

  49. Jean-Mi 41 dit :

    Il ne faut pas faire de fixation sur les résultats d'un sondage organisé par des médias qui veulent créer artificiellement si nécessaire du sensationnel, mais il faut aussi avoir le courage d'écouter ce qui ce dit autour de soi et pas seulement dans le cercle de nos relations politisées à gauche de la gauche. La politique de l'autruche est la plus sure machine à perdre les élections. Un grand nombre d'électeurs hésitent sur le choix de la solution à adopter pour sortir du bourbier actuel, à savoir faut-il se replier sur nous-mêmes en sortant de l'Europe, ce qui veut dire une certaine autarcie et une régularisation drastique de l'immigration, voire la préférence nationale, ou bien faut-il rechercher une solution internationaliste avec l'Europe ce qui suppose harmonie de départ et travaux d'Hercule.
    Or ces électeurs subissent depuis des années les méfaits de l'Europe, de la mondialisation et des libre-échanges.
    Conclusion, leur réponse est déja dans la question et Le Pen présente l'alternative restant à essayer.
    Donc je rejoins Antoine (n°26) qui dit:"Ce qui m'inquiète c'est la réaction de Jean-Luc Mélenchon, qui revient à faire l'autruche face au danger du FN.[...] lorsque Le Pen a fait 17%, ce n'était ni un sondage, ni un bourrage des urnes, ni un coup du "Père Noël" comme le prétend Jean-Luc Mélenchon plutôt mal inspiré dans ses dernières déclarations...Franchement, ce n'est pas en esquivant toutes les questions gênantes par ce genre de pirouette que le FdG arrivera à être crédible. Le syndrome Marchais, où on se mure dans une réalité parallèle à base de dénégations tonitruantes, n'est pas loin."
    Cela fait plus de 40 ans que je vote en pure perte pour le changement et je souhaite que J-L M soit au 2eme tour puis l'emporte en final mais si l'on continue ainsi je prends le pari que cela ne sera pas le cas! Quand l'autruche a la tête dans le sable elle offre son postérieur à la disposition de l'adversaire.

  50. JMP dit :

    le Prolo du Biolo (PG 69)
    "D'un autre côté, on ne peut pas dire non plus que voter pour Mme LePen est le signe d'une grande intelligence politique..."

    C’est votre interprétation ; mais traiter à priori ceux qui on l’intention de voter pour elle d’abrutis me semble a moi tout sauf le signe d’une intelligence pédagogique. Toute la gauche est en train de crever pour avoir, en particulier sur le terrain de la sécurité, cultivé un discours de confusion entre Autorité et Oppression ; cet amalgame est une escroquerie. Essayez de comprendre ceci : niez l’autorité, vous aurez l’oppression ; niez le statut d’autorité des enseignants, vous obtenez l’oppression des petits caïds de la cour d’école ; niez l’autorité de la police et vous obtenez l’oppression des voyous mafieux dans les cités … et au final, vous jetez des braves gens qui n’en peuvent plus dans les bras du FN. que cela vous plaise ou non,quant des salopards lancent un pavé sur la tête d’un CRS, cet assassinat pour le plaisir (car s’en est un) est une agression contre la république. Si vous ne comprenez pas ça, vous condamnez le front de gauche a un rôle protestataire et minoritaire, vous lui interdisez une ambition de gouvernement.
    Un dernier mot : en république, c’est le peuple qui détient l’autorité suprême ; en 2005 il a dit on au traité constitutionnel ; en 2007 on lui a imposé par une manœuvre constitutionnelle ; moralité : niez l’autorité de la république, vous obtenez l’oppression de l’oligarchie…Ceux que vous prétendes combattre on très bien compris l’astuce.


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